Face au rapatriement forcé, les réfugiés burundais en Tanzanie demandent le droit de s’installer ailleurs.
Les réfugiés burundais du camp de Mutendeli en Tanzanie sont choqués des propos tenus par l’inspecteur général au ministère de l’intérieur de ce pays selon lesquels la communauté internationale ne peut pas empêcher leur rapatriement forcé. Ces réfugiés demandent le respect de leurs droits et le droit d’aller chercher l’asile dans d’autres pays.
Ces réfugiés burundais du camp de Mutendeli ne comprennent pas pourquoi la Tanzanie les harcèle en les exigeant de rentrer de force. Notre source fait savoir que Sudi Mwakibasi, l’inspecteur général chargée des questions des réfugiés, a dit que personne ne peut les empêcher de les rapatrier de force. « L’inspecteur général nous a dit qu’il y a la paix au Burundi et que notre président a promis à son homologue tanzanien qu’il y a paix au pays. Donc, que nous devons rentrer. Il a également dit qu’aucun pays ne peut les empêcher de nous rapatrier de force. S’il y a paix au Burundi, pourquoi on enlève des rapatriés ? Nous savons même que certains ont été tués. Il y a aussi des disparitions forcées » a indiqué un des réfugiés.
Si la Tanzanie ne veut pas de leur présence sur son territoire, ces réfugiés demandent qu’on les laisse aller chercher l’asile ailleurs. « Qu’ils nous laissent tranquilles. Quand nous verrons qui il y a la paix, nous rentrerons au Burundi. C’est notre patrie. Personne n’est content de cette situation d’exil. Mais, c’est à cause des problèmes. Si le gouvernement tanzanien ne veut plus que nous restions sur son sol, qu’ils nous permettent d’aller ailleurs. On ne comprend pas pourquoi on harcèle seulement des réfugiés qui sont en Tanzanie. Et puis, pourquoi ils nous empêchent d’aller chercher asile dans d’autres pays ? »,s’est emporté un réfugié burundais du camp de Nyamutendeli.
L’inspecteur général chargé des questions des refugiés s’est également rendu au camp de Nyarugusu ce lundi et a tenu les mêmes propos.