Dix jours après la disparition de P. Niyonizigiye : Perte d’espoir de la famille face au silence complice de la Cnidh
Disparition dix depuis jours d’un fripier de la ville de Gitega connu sous le nom de Prosper NIYONIZIGIYE. Il a été arrêté par les services secrets de la place la nuit du 23 octobre dernier après l’explosion d’une grenade au quartier NYAMUGARI. La famille demande l’intervention de la CNIDH.
Le dernier à avoir vu Prosper NIYONIZIGIYE, c’était le 23 octobre vers 21 heures quelques minutes après l’explosion d’une grenade au quartier Nyamugarari dans la ville de Gitega.
Prosper NIYONIZIGIYE se rendait voir un de ses proches nommé Gérard Bukuru qui, selon des sources à Gitega, était blessé par les éclats de grenade qui avait été lancé dans une buvette. Les deux ont disparu la même nuit.
Le lendemain matin, seul Gérard Bukuru a été est retrouvé mort tiré par balle. Quant à Prosper NIYINIZIGIYE,la famille nourrit encore l’espoir de le retrouver vivant. « Le nôtre est disparu et on est chagriné par le fait qu’on ne sait pas où il est pour qu’on puisse connaître sa situation ou qu’on puisse lui apporter à manger. Nous supplions les autorités administratives et policières à tous les niveaux de s’impliquer dans ce dossier. S’il est toujours gardé à la documentation, qu’elles s’en chargent pour le faire sortir sain et sauf », se meut encore d’espoir un des proches.
S’il est encore en vie, la famille craint qu’il a été sérieusement torturé. Elle appelle la CNIDH de lui venir en aide. « Les défenseurs des droits de l’homme au Burundi en l’occurrence la CNIDH pourrait voir comment nous aider à sauver la vie du nôtre si par chance il est encore vivant. On le voit toujours, des gens qui sont arrêtés dans de telles circonstances survivent rarement », désespère un des proches de la victime.
La rédaction de la RPA a tenté de joindre le président de la CNIDH mais sans y parvenir. Après dix jours de l’assassinat de Gerard BUKURU et la disparition de son beau-frère, Prosper NIYINIZIGIYE, les administratifs et les responsables de la CNIDH n’ont pas encore réagi ou gardent un silence complice.