Bujumbura : Arrestation en cascade des cambistes du marché noir
Plus de 30 cambistes ont été arrêtés et incarcérés au cachot du commissariat de la police à Bujumbura depuis ce lundi 21 novembre 2022. Il leur est reproché d’exercer au noir en contradiction des recommandations de la Banque de la République du Burundi. Des recommandations impossibles d’application pour ces cambistes parce que le capital exigé par la banque centrale pour exercer est passé du simple au quintuple.
Les cambistes du centre-ville de Bujumbura sont dans le viseur de la police depuis ce lundi 21 novembre 2022. Des policiers sillonnent la ville à bord des véhicules pick-up. Certains sont en tenue policière et d’autres en tenue civile pour se camoufler. Des fois, ils se font passer pour des clients pour bien localiser les cambistes. Jusque ce mardi, plus de 30 cambistes ont été arrêtés et sont incarcérés dans les cachots du commissariat de la police municipale de Bujumbura.
La pomme de discorde : le capital pour exercer
Dans la réunion avec le chargé des opérations à la banque de la République du Burundi tenue en fin de la semaine dernière, il a été informé aux cambistes qu’ « un capital de 500 millions de francs burundais est exigé à chaque cambiste pour rouvrir son bureau de change à défaut de quoi ils ont été sommés d’arrêter ce travail», précise une source au sein des cambistes.
Ce capital est « jugé exorbitant » par ces cambistes qui venaient de passer 3 ans sans exercer tout en déplorant la hausse vertigineuse du capital par rapport à celui de 100 millions de francs burundais qui était exigé auparavant.