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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gitega viole la constitution pour ses opérations en RDC caractérisées par divers crimes de ses militaires et Imbonerakure.

Gitega viole la constitution du pays en cachant la vérité au public sur ses opérations militaires en République Démocratique du Congo et en leur évitant tout contrôle démocratique. D’un autre côté, les militaires congolais ne se réjouissent pas trop de la présence des éléments burundais sur leur territoire car les militaires burundais en collaboration avec les Imbonerakure et les membres de groupes armés congolais ont commis de graves exactions contre des civils congolais. Par ailleurs, l’insuffisance des moyens de prise en charge ont conduit ces groupes alliés à s’adonner aux actes de pillage des biens de la population locale. Entretemps, un grand nombre de militaires burundais et des Imbonerakure auraient péri dans des affrontements avec le mouvement RED-TABARA en République Démocratique du Congo.

Des mécontentements se font entendre au sein des forces régulières de la République Démocratique du Congo quant à la présence des soldats envoyés par l’Etat du Burundi dans ce pays, selon du moins les informations déjà recueillies par  l’Initiative des Droits de l’Homme au Burundi (IDHB).

Dans son rapport de juillet 2022, cette organisation indique que même si le gouvernement du Burundi qualifie en privé son opération d’« opération conjointe » avec les forces de sécurité congolaises, ces dernières ont révélé qu’elles n’ont pas jusqu’à présent reçu d’instructions de Kinshasa sur cette situation.

En effet, les militaires congolais font savoir que leur armée semble avoir donné un laissez-passer à l’armée burundaise pour traquer les groupes armés burundais, selon le rapport de l’IDHB. Pour ces FARDC, s’il y aurait eu un accord entre Gitega et Kinshasa pour mener des opérations conjointes, cette entente n’a pas filtré au niveau local.

De même, l’IDHB critique les autorités burundaises concernées qui, à tour de rôle, ont catégoriquement nié la présence des soldats burundais sur le sol congolais. Ici, ladite organisation pointe du doigt notamment le porte-parole militaire du Burundi, Floribert Biyereke, ainsi que le ministre de la Défense, Alain Tribert Mutabazi qui, au mois de janvier, ont qualifié de rumeur toute allégation sur les opérations militaires du Burundi en République Démocratique du Congo.

Toutefois, le rapport de l’IDHB signale qu’en date du 15 janvier cette année des militaires burundais et des Imbonerakure en collaboration avec des membres du groupe rebelle local Gumino ont attaqué le village de Kitoga dans les hauts plateaux. Selon l’IDHB, ces combattants auraient tué des dizaines de civils, incendié des maisons, pillé et détruit des infrastructures ainsi que des équipements locaux.

En définitive, les chercheurs œuvrant au sein de cette organisation déplorent que le gouvernement du Burundi n’ait pas informé son parlement ni de la raison ni de l’endroit et la période pour laquelle les forces armées sont déployées. L’IDHB trouve que, de ce fait, le gouvernement viole la constitution burundaise, en cachant la vérité au public sur les opérations de son armée chez son voisin le Congo malgré l’obligation légale et démocratique de rendre des comptes.

Des accusations de vols, viols et assassinats à l’encontre des militaires burundais et Imbonerakure.

Plus de 1000 militaires et Imbonerakure auraient été déployés par Gitega  en République Démocratique du Congo, selon les estimations de l’Initiative des Droits Humains au Burundi. Dans son récent rapport, l’IDHB indique que  des experts de l’ONU ont recueilli des informations sur au moins 17 incursions ou opérations de l’armée burundaise et des Imbonerakure dans le territoire d’Uvira entre septembre 2021 et mars 2022.

Le rapport baptisé « Une opération de Dissimulation : La mission secrète du Burundi au Congo» par l’IDHB montre également que jusque vers mi-juillet l’armée burundaise a continué à déployer des éléments pour renforcer ou remplacer ses troupes. Cependant, après l’accueil leur donné par des membres des Maï-Maï Kijangala, les militaires et les Imbonerakure se sont retrouvés souvent sans nourriture ni médicaments en quantité suffisante, comme l’indique toujours ledit rapport.

En effet, l’IDHB indique que certains militaires burundais ont déclaré qu’une somme de 5 000 francs burundais par jour avait été promise à chaque soldat pour la nourriture avant de quitter le Burundi. Mais, cet argent ne leur est jamais parvenu.

De ce fait, le rapport de l’IDHB  affirme qu’un grand nombre d’Imbonerakure ont pillé les récoltes des champs et volé du bétail appartenant à la population civile congolaise. Comme l’indique toujours ledit rapport, cette milice du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a également perpétré des exactions contre les civils en assassinant principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées.

De surcroit, les militaires burundais ou des Imbonerakure auraient également violé des femmes congolaises, selon les révélations recueillies par l’IDHB auprès de ses sources congolaises et burundaises.

Des militaires et Imbonerakure ont été tués.

Au moins 200 militaires burundais et Imbonerakure auraient été tués au cours des opérations menées par la RED TABARA entre fin décembre 2021 et avril 2022, selon les chiffres estimés  par les sources de l’Initiative pour les Droits Humains au Burundi au sein de l’armée burundaise. 

Dans son rapport du 27 juillet 2022, l’IDHB révèle également que des militaires burundais et des Imbonerakure ont déclaré avoir été attaqués à maintes reprises par ce groupe rebelle burundais dans la plaine de la Rusizi parfois très peu de temps après leur arrivée en RDC. 

Les témoins oculaires de l’IDHB affirment que des dizaines de soldats burundais et d’Imbonerakure ont été tués sur le champ de bataille surtout au début du mois de janvier et qu’un petit nombre aurait été blessé par balle ou par des éclats d’obus. L’IDHB précise également que d’autres ont succombé aux blessures en raison d’un manque d’équipement médical adéquat et du personnel médical qualifié.

Selon toujours ce rapport, les informations révélées par les militaires burundais indiquent qu’une autre partie de leurs frères d’armes ont été tués lors d’affrontements entre leurs collaborateurs appartenant à des groupes armés congolais et des militaires des FARDC en avril et mai 2022. D’autres encore ont été abattus au cours des pillages du bétail, comme le soulignent ces militaires. 

L’IDHB indique que le nombre exact de morts dans les rangs de l’armée burundaise est très difficile à obtenir étant donné que  les militaires et les Imbonerakure ont été envoyés sur le sol congolais en plusieurs vagues. L’IDHB fait également savoir qu’un nombre indéterminé de combattants Red-Tabara sont morts au cours des affrontements.

Enfin, l’IDHB déplore  que les autorités burundaises donnent très peu d’informations aux familles des Imbonerakure en RDC. Cette organisation spécifie que dans certaines provinces du Burundi les autorités ont empêché  les familles éprouvées d’organiser des cérémonies de deuil.

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