Enlèvement d'un commerçant réfugié burundais dans le camp de Nduta en Tanzanie
Une attaque nocturne survenue vendredi 31 janvier dans le camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie a conduit à l'enlèvement d’un commerçant burundais. Quatre assaillants armés ont semé la terreur, laissant la communauté des réfugiés dans un état de choc et d'incompréhension.
L'attaque s'est déroulée vers 21 heures, selon les témoignages recueillis auprès des réfugiés. Un résident a rapporté : « Nous avons entendu des coups de feu. Ils ont tiré presque trois fois. Ils étaient venus voler un commerçant qui vendait quelques articles chez lui. » Cette situation souligne les restrictions imposées aux réfugiés, qui ne sont pas autorisés à fréquenter les marchés officiels et doivent donc exercer leurs activités commerciales de manière informelle dans le camp.
Les assaillants, au nombre de quatre et armés de fusils, ont non seulement enlevé le commerçant, mais ont également volé de l'argent. L'enfant de la victime, qui était présent lors de l'attaque, a été retrouvé plus tard près des écoles du camp, mais le sort de "Papa Beckham" reste inconnu à ce jour.
Les circonstances de cet enlèvement soulèvent des questions troublantes dans le camp. Certains réfugiés soupçonnent une possible implication de la police chargée de la sécurité du camp. Un témoin a déclaré : « Nous soupçonnons la police d'être à la tête de cette attaque, car, la police d'ici parle la langue appelée Giha, en plus cette langue est presque similaire au Kirundi. Qui plus est, personne ne peut entrer dans le camp avec un fusil à part la police. »
L'attaque souligne la vulnérabilité persistante des réfugiés dans les camps tanzaniens. Les autorités responsables du camp de Nduta n'ont pas encore réagi officiellement à la situation.