Des rafles de la police à Buringa pour soutirer de l’argent à la population
Plusieurs habitants de Buringa ont été arrêtés par la police ce mercredi matin, lors d’une fouille perquisition opérée dans cette zone de la commune Gihanga de la province Bubanza. Même s'ils ont été accusés de ne pas posséder des cahiers de ménages et de la carte nationale d’identité, ces habitants, eux, estiment que c’est une stratégie adoptée pour leur soutirer de l’argent.
Les habitants de la colline et zone Buringa en commune Gihanga de la province Bubanza indiquent qu’ils ont été encerclés par la police ce mercredi matin, pour une fouille-perquisition. Des personnes dont on ignore l’effectif ont été arrêtées.
Ce citoyen était sur les lieux. Il témoigne. « Un camion rempli de policiers en provenance de la Mairie et ceux de Gihanga ont commencé à fouiller dans les ménages ciblés. Ils cherchaient des armes et demandaient des cahiers de ménages, la carte nationale d’identité et les occupants de la maison. Mais paradoxalement, ils ont arrêté même ceux qui avaient la carte nationale d’identité. Ils ont rassemblé beaucoup de gens. Ayant constaté qu’ils ne pouvaient les embarquer tous, ils ont commencé à leur exiger une somme de 10 mille ou 5 mille francs ».
Ceux qui n’avaient pas cette somme pour se faire libérer étaient pris comme des malfaiteurs avant d’être conduits au bureau de la police à Gihanga. Les habitants de la colline Buringa trouvent que c’est une stratégie adoptée par la police de leur soutirer de l’argent. Les mêmes habitants s’insurgent contre ce comportement des policiers alors qu’ils sont rémunérés par l’Etat. « Je ne comprends pas la police qui est payée par l’Etat mais qui rançonne publiquement les gens qu’elle était censée protéger. Ils disaient que celui qui n’a pas de l’argent à donner afin qu’il soit relâché est considéré comme un malfaiteur et c’est déplorable. Nous demandons que ce comportement cesse si réellement ils sont de vrais policiers », se lamente un habitant de la place.
Les informations qui sont parvenues à la RPA font savoir que certains de ceux qui avaient été emmenés au bureau de la police à Gihanga ont été relâchés un à un après paiement de l’argent.
La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre Pierre NKURIKIYE, porte-parole du ministère de l’intérieur, sécurité publique et développement communautaire, pour de plus amples éclaircissements.