Alain Guillaume Bunyoni indique que la Police Nationale du Burundi dispose deux unités de police constituées (FPU), formées, équipées et prêtes à une inspection de l’Union Africaine. Et d’ajouter, dans la même correspondance, qu’elle dispose aussi d’un pool élargi d’officiers de police individuels (IOPS) au nombre de 60 ayant des compétences requises pour servir dans l’environnement des missions multidimensionnelles de soutien à la paix.
Selon toujours le Ministre de la sécurité publique, cette demande fait suite à la résolution 2372 du conseil de sécurité des Nations Unies qui a décidé, en date du 30 Août 2017, un déploiement de 1040 policiers dont 5 unités de polices constituées (FPU) de 160 hommes chacune.
Cette résolution a également prolongé le mandat des soldats en mission de maintien de la paix en somalie jusqu’au 31 mai 2018. Elle a aussi décidé l’augmentation de l’effectif des forces de maintien de la paix en somalie jusqu’à 21.626 hommes à partir du 31 Décembre 2017.
L’Union Africaine devrait rejeter des candidats cités dans des crimes contre l’humanité.
Pacifique Nininahazwe un des défenseurs des droits humains au Burundi se dit fermement opposé à cette demande du gouvernement du Burundi d’envoyer des unités de la police en mission de maintien de la paix en somalie.
« Nous condamnons et nous sommes fermement opposés à la demande du gouvernement de Nkurunziza d’envoyer des unités de police en Somalie pour le maintien de la paix ; ici nous voulons d’abord rappeler qu’il s’agit d’une police qui a pris les devants dans la répression de la contestation pacifique et populaire contre le 3ème mandat inconstitutionnel de Pierre Nkurunziza ; c’est une police qui aujourd’hui a commis des crimes contre l’humanité comme vient de le décrire le rapport de la commission indépendante d’enquêtes des Nations Unies ; nous ne comprenons pas que l’Union Africaine accepterait aujourd’hui d’engager des policiers qui ont commis des crimes contre l’humanité dans leur propre pays’’, dénonce l’initiateur de la campagne ‘’Bring back our soldiers’’.
Le président du FOCODE, rappelle en outre que l’unité de police avait déjà été renvoyée par les Nations Unies de la mission en Centrafrique. Il serait donc incompréhensible qu’aujourd’hui, la mission accepte de recevoir des présumés criminels burundais qui sont renvoyés d’autres missions et qu’il accepte de les utiliser dans les missions de l’Union Africaine, ajoute Pacifique Nininahazwe.
‘’C’est vrai que nous nous étonnons des récentes positions de l’Union Africaine sur les violations des droits humains au Burundi mais nous continuons à espérer qu’elle ne fera pas accepter des présumés auteurs des crimes contre l’humanité’’, termine le défenseur burundais et initiateur de la campagne ‘Bring back our soldiers’.