Selon M. Mateke, ce problème financier a trouvé une issue favorable lors de la récente rencontre entre la médiation et l’Union Africaine, la communauté Est Africaine ainsi que l’Union Européenne. Autre problème rencontré par la médiation, c’est celui de « réunir les deux parties en conflit et trouver le pays de la communauté Est Africaine où va se tenir ce dialogue » précise le ministre ougandais de la Coopération régionale. Il ajoute que d’ici peu le dialogue débute car la médiation est en contact avec les protagonistes. Sur cette question du « lieu » où doivent se tenir ces pourparlers, l’opposition exige qu’ils aient lieu en dehors du Burundi pour la sécurité de l’ensemble des participants. Mais le Gouvernement Nkurunziza ne veut rien entendre à ce propos et continue de vanter la Commission Nationale de Dialogue Inter burundais mise en place par le Président lui-même comme pouvant tenir ce dialogue.
L’objectif principal de ce dialogue inter-burundais est d’aboutir à « la formation d’un gouvernement d’union nationale » et la médiation se dit prête à trouver un remède concernant la crise qui secoue le Burundi, poursuit pour sa part M. Mateke. La médiation ougandaise a été critiquée ces dernières semaines pour sa lenteur dans le processus réclamé par le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil Paix et sécurité de l’Union Africaine. A peine débuté en juillet dernier, le processus avait été précipitamment interrompu à la veille des présidentielles par le Gouvernement qui ne voulait pas reporter les élections tant contestées.
Ce dialogue est attendu impatiemment par les burundais eux-mêmes et la communauté internationale qui le réclament depuis des mois pour qu’il y ait un retour de la paix et de la sécurité dans le pays. Le Burundi est plongé dans une crise sans nom depuis le mois d’avril suite à l’annonce officielle du Président Nkurunziza de briguer un troisième mandat jugé illégal par l’opposition, la société civile, certains membres du parti au pouvoir et la communauté internationale. Cette crise a déjà fait plus de 500 morts selon des associations de défense des droits de l’homme. Les plus graves massacres imputés au pouvoir ayant eu lieu vendredi dernier le 11 décembre 2015 où plus de 200 personnes auraient été exécutées par les services de sécurité de l’Etat. Le haut-commissariat pour les réfugiés dénombre plus de 200.000 burundais qui ont déjà fui le pays.