Une amende de 10.000 francs burundais est versée par les conducteurs de taxi-vélos en mairie de Bujumbura pour récupérer leurs vélos lorsqu’ils sont confisqués par la police. Ces conducteurs de vélos révèlent également qu’un pot-de-vin d’une somme de 10.000 francs burundais est exigée pour être libéré. Selon toujours leur témoignage, cette opération de contrôle du transport à vélo a débuté il y a de cela une semaine. Les conducteurs de vélo reprochent aux agents de la police d’être injustes.
« Des fois, la police nous arrête lorsque nous avons dépassé notre champ d’activité. Par exemple si nous quittons la commune Mukaza vers la commune Nyahangwa, nous sommes inquiétés. Mais lorsque tu travailles à Kamenge ayant la carte de cet endroit, il n’y avait pas de soucis avec la police. Egalement lorsque tu portes le gilet et la carte de travail, il n’y avait de problème. Curieusement, ils ont commencé à arrêter les conducteurs de vélos qui sont en ordre, et ce depuis la semaine dernière. » Explique notre source
Ces conducteurs de vélos signalent aussi que ces contrôles sont souvent musclés, ce qui occasionne des accidents. Ils demandent à ces policiers de veiller à ce que cette opération soit menée de façon professionnelle. « Des fois, ils sont en tenue policière et quelques fois en tenue civile. Ils se positionnent sur les ponts, munis de bâtons. Si tu fonces, ils te frappent en pleine circulation. Et si tu tombes par terre, tu es cogné par les véhicules. Une fois capturé, on ne te donne même pas le droit de t’expliquer ou de montrer tes documents. Tu dois juste verser une amende. » Déplore un de ces conducteurs de vélos.