Certains habitants de Bujumbura indiquent qu’actuellement la pauvreté bat son plein au sein des ménages. Ils signalent qu’ils ne vont pas continuer à approvisionner leurs maisons en électricité si les prix ne cessent de grimper.
« Nous allons résilier nos contrats avec la REGIDESO et utiliser des lampes à pétrole ou des bougies. Par exemple, ceux qui payaient avant 60.000 Francs burundais, on leur donnait 328 ou 330 Kilo water. Combien vont-ils payer maintenant ? La situation est très grave», regrette cet habitant de la capitale Bujumbura
Les employés de la REGIDESO risquent, eux aussi, de perdre leur emploi si la population arrête d’acheter de l’électricité.
« L’étape suivante est le licenciement du personnel de la REGIDESO quand nous aurons résilié nos contrats. Ces nouveaux tarifs affecteront tout le monde, et surtout le personnel de la REGIDESO», ajoute-t-il.
Ces citadins dénoncent également l’attitude du gouvernement de rançonner sans cesse ses propres citoyens.
« Ils veulent nous chasser du pays afin qu’ils restent seuls. Les membres du gouvernement Nkurunziza ne payent ni eau ni électricité. C’est nous qui le font à leur place. Nous payons aussi les frais de scolarité de leurs enfants ainsi que leur restauration. Et voilà comment ils nous remercient. Personne ne peut l’accepter. Trop c’est trop. Ce régime doit partir», conclut notre interlocuteur.
Cette hausse des tarifs justifiée comme moyen de résoudre le problème de manque d’électricité ne sera pas la première.