Le Major Emmanuel Bacamurwanko de matricule SS 1393 est accusé d’avoir facilité l’arrestation de l’adjudant Eddy Claude Nyongera, qui a été conduit par après au service national des renseignements avant sa torture et son exécution le 14 septembre 2016.
A cette époque, le Major Bacamurwanko travaillait au bureau de renseignement militaire dénommé G2, ainsi qu’à la police militaire (PM) ; les deux services étant très impliqués dans la répression visant des militaires issus des anciennes Forces Armées Burundaises.
Apres l’exécution de l’Adjudant Eddy Claude Nyongera, les porte-parole de la police et de l’armée ont immédiatement annoncé que le militaire s’était « suicidé pendant l’interrogatoire » devant l’officier de police de renseignement à l’aide d’une grenade dont ils n’ont pas indiqué la provenance.
Le Major Bacamurwanko serait également impliqué dans la chasse et l’arrestation d’autres militaires issus des ex-FAB. Il a notamment bénéficié de l’aval du Colonel Ignace Sibomana, chef du renseignement militaire, qui lui fournissait les véhicules nécessaires.
Les organisations de la société civile s’inquiètent de cette affectation auprès d’une mission onusienne d’un officier impliqué dans de nombreuses violations des droits de l’homme, et demandent que le Major Bacamurwanko soit rapatrié au Burundi ; « en attendant qu’il y ait des tribunaux aptes à juger ses crimes »,