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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La PARCEM dénonce des malversations dans l’octroi des permis de conduire biométrique

mai 17, 2017 3678
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Faustin Ndikumana, président de la PARCEM Faustin Ndikumana, président de la PARCEM

Le ministre de la sécurité publique a prolongé officiellement le délai d'octroi des permis de conduire biométriques jusqu'au 31 août 2017. Ce délai avait expiré le 3 mai dernier, mais la demande pour ces permis est encore grande. Cependant, l’association Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l'Evolution des Mentalités (PARCEM)  dit être préoccupée par la somme exigée pour l'obtention de ce permis, qui ne correspond pas à celle fixée par le budget 2017.

 

La décision du Ministre Alain Guillaume Bunyoni de prolonger jusqu’au 31 août 2017 l’octroi des nouveaux permis a été prise le 15 mai 2017 dans une ordonnance. Selon ce document, après cette date, « seuls les détenteurs de permis de conduire biométriques seront autorisés ».

 

La même ordonnance prévoit des sanctions, en cas de conduite sans le nouveau permis biométrique dont des amendes et le retrait définitif du permis de conduire. Cette mesure est cependant jugée insuffisante par les conducteurs, qui précisent que le délai reste court. Ils expliquent que seul le bureau de la police spéciale de roulage (PSR) de Bujumbura octroi ces permis biométrique, ce qui ne favorise pas les demandeurs habitant d’autres provinces.

 

« Même si tous les Burundais qui possèdent des permis de conduire se présentaient au bureau de la PSR dès aujourd’hui jusqu’au 31 août, on ne pourra pas donner ces permis à tous les demandeurs », explique ainsi un détenteur de permis de Cankuzo, à l’Est du pays. 

 

PARCEM dénonce des tarifs non conformes à la loi budgétaire

 

Selon l’association PARCEM, la loi des finances 2017 stipule que le permis de conduire biométrique coûte 50 mille francs burundais. Il est cependant délivré moyennant 100 mille francs, dénonce le président du PARCEM. 

 

Faustin Ndikumana souligne aussi ses inquiétudes quant à la destination des fonds perçus pour le paiement de ces permis biométriques. Se basant sur les reçus donnés aux demandeurs, la PARCEM démontre que le compte de la BANCOBU sur lequel est versé cet argent reste secret. 

 

« Il est clair que le permis de conduire a été budgétisé à 50 mille francs la pièce, c'est-à-dire 50 mille par permis. Mais actuellement, on est en train de faire payer 100 mille par permis. De deux, la destination de cet argent n'est pas claire car aujourd'hui, tout le monde fait la file en versant sur un compte de la BANCOBU qui n'est pas mentionné sur le document qu'on délivre en contrepartie du versement. C'est un agent de la BANCOBU qui est là au guichet de la PSR, qui collecte cet argent. On se demande alors quand est ce que l'OBR (office burundais des recettes) pourra percevoir cet argent ? Pourquoi les gens ne versent pas directement cet argent sur les comptes de l'OBR qui sont dans les différentes institutions bancaires de la place comme on le fait par exemple quand on va faire le contrôle technique à l'OTRACO ? » s’interroge le président de PARCEM.

 

PARCEM demande aux ministères des finances, de la sécurité publique et de la bonne gouvernance de suivre de près cette question. « L’OBR doit nous dire s'il perçoit en définitive cet argent », ajoute Faustin Ndikumana.

 

Son dernier appel est lancé aux parlementaires afin qu’ils mettent sur pieds une commission d'enquête pour « dire la vérité » sur cette différence de prix entre ce que prévoit la loi budgétaire et ce qu’applique la PSR. 

 

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