Des boutiquiers à Rumonge affirment que la taxe communale est passée de 5.000 francs à 15.000 francs au cours du premier trimestre de l’année 2017. La mesure de révision à la hausse de cette taxe concerne également les petits restaurants, les bistrots, les cafétérias, les secrétariats publics et les petits marchés.
La taxe communale payée par les pharmacies de la ville de Rumonge a été aussi revue à la hausse. Elle est passée de 10.000 à 50.000 francs, soit une augmentation de 500 %.
Des employés de ces pharmacies qualifient cette hausse d’exorbitante par rapport au pouvoir d’achat de la population. Les habitants disent que cette augmentation des taxes communales se répercute sur les prix des produits de première nécessité. « Cette décision favorise les spéculations des commerçants qui en profitent pour augmenter à leur tour les prix des marchandises, et rendre la vie dure aux familles de faibles moyens », se plaignent ces habitants.
Au début de l’année, les redevances communales payées par les sociétés exploitant les marchés de la commune Rumonge ont été, elles aussi, revues à la hausse. Les présidents de ces sociétés pensent qu’avec cette réforme, « la commune cherche à récupérer ces marchés ». Ils estiment qu’ils ne seront pas à mesure de payer ces redevances.
Selon ces exploitants des marchés, le revenu de la population a sensiblement diminué à cause de la « conjoncture économique qui se porte très mal ». Cette hausse des redevances communales ne fait qu’empirer la situation, d’après certains habitants de la ville de Rumonge.
L’administrateur de la commune Rumonge a déclaré que la décision de révision à la hausse des taxes communales a été prise par le conseil communal. Célestin Nitanga indique néanmoins qu’elle n’a « pas d’impact sur la vie de la population » puisque les prix des marchandises n’ont pas changé, déclaration fortement décriée par la population qui dénonce au contraire une hausse des prix.