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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Lusenda : les réfugiés burundais dénoncent la maltraitance et le harcèlement devant les bureaux du comité directeur du camp

Lusenda : les réfugiés burundais dénoncent la maltraitance et le harcèlement devant les bureaux du comité directeur du camp

Certains réfugiés burundais du camp de Lusenda, qui gagnent leur vie à
travers les activités agricoles, s’insurgent contre les actes de maltraitance et
de harcèlement. Ils précisent qu’ils sont obligés de donner une certaine
quantité de leur récolte et une somme d’argent non justifiée au roi de la
localité sous la pression des combattants Maï-Maï.
Ce lundi, certains réfugiés burundais de Lusenda ont fait un sit-in pour la
deuxième fois devant les bureaux du comité directeur de ce camp situé à l’Est
de la République Démocratique du Congo. Ces réfugiés, qui manifestent leur
mécontentement, sont des agriculteurs auxquels les combattants Maï-Maï
ordonnent de céder une certaine quantité de leur récolte au roi, le Mwami de

cette localité. Et quand ils demandent au roi pourquoi ils sont malmenés et
sont contraints de céder une partie de leur récolte alors qu’ils font des
dépenses pour louer les terres à exploiter, ce dernier s’esquive et laisse les
pleins droits à son secrétaire de les rançonner, témoigne l’un de ces réfugiés
en sit-in. « Je suis venu ici devant les bureaux du comité directeur du camp de
Lusenda pour manifester ma colère suite aux actes de maltraitance que nous
subissons dans les propriétés agricoles communément appelées ECO. Nous
sommes menacés par des hommes armés qui agissent sous les ordres du
mwami de cette localité. Lorsque nous lui demandons pourquoi nous sommes
traités ainsi, il évite de nous répondre et ordonne à son secrétaire d’enregistrer
nos adresses à savoir les blocs, les parcelles et les villages. »
En plus de ces exigences de céder une partie de leur récolte, ces réfugiés
cultivateurs indiquent qu’ils sont intimidés par des hommes armés lorsqu’ils

vaquent à leurs activités champêtres. « Des hommes armés de fusils
s’introduisent souvent dans nos champs pour nous demander si nous avons des
documents attestant que nous avons la permission d’exploiter ces terres. Nous
leur expliquons que nous avons conclu des contrats d’exploitations avec les
propriétaires de ces domaines. »
Ces réfugiés du camp de Lusenda déplorent également le phénomène de
rançon dont ils sont victimes. « Ces citoyens congolais nous exigent de payer
une somme de vingt-cinq mille francs à chaque lopin de terre. En tant que
réfugiés, nous ne pouvons pas trouver cet argent facilement. Ils nous obligent
aussi à donner au Mwami une partie de notre récolte notamment un bassin de
riz ou de patates douces chacun. Nous constatons qu’ils sont en train de nous
exploiter. »

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