Le HCR promet d’aider Gitega pour la réintégration des rapatriés.
Le haut-commissariat pour les réfugiés- Burundi confirme que la plupart des rapatriés sont quotidiennement confrontés à plusieurs problèmes. L’un des problèmes majeurs étant le manque d’abris. Pour permettre à ces burundais à mieux se réintégrer, le HCR et le PNUD se proposent d'aider le gouvernement du Burundi à construire des villages ruraux. Les rapatriés pourraient y cohabiter avec des résidents vulnérables.
Beaucoup de burundais ont vendu leurs propriétés avant de fuir tandis que d'autres reviennent pour les trouver occupées ou inhabitables. C’est du moins ce que l’on peut lire dans un communiqué de presse du HCR publié ce 27 octobre. Selon ce communiqué, le HCR estimait en août dernier que 37 % des rapatriés n'avaient pas pu accéder à leurs anciennes maisons à leur retour.
Conformément au plan national de réintégration des réfugiés du Burundi, précise le communiqué, le HCR et le PNUD ont proposé d'aider le gouvernement du Burundi à construire trois villages ruraux .Ces villages devraient être construits dans les provinces qui accueillent le plus de rapatriés. Le HCR et le PNUD envisagent que ces villages aident les rapatriés, les personnes déplacées à l'intérieur du pays et d'autres personnes vulnérables à mieux se réintégrer.
Pour Abdul Karim Ghoul, représentant du HCR au Burundi, les gens peuvent accéder aux services de base, y compris la santé et l'éducation, et se créer d'opportunités pour devenir autonomes. Abdul Karim Ghoul, représentant du HCR au Burundi juge que cela devrait également favoriser la cohabitation pacifique des différentes communautés. "Nous faisons de notre mieux pour aider les rapatriés à mieux s'intégrer dans leur communauté. Mais, cela nécessite des contributions et un soutien énorme", a ajouté Ghoul.
Il a souligné qu'un soutien accru était nécessaire de la part des donateurs et des agences de développement. « Le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés Burundi 2021 ‘’ lancé en février dernier est actuellement financé à seulement 10 % », fait –il remarquer.
Depuis le début de l'exercice de rapatriement en 2017, le HCR indique que plus de 180 000 Burundais sont rentrés du Kenya, de l'Ouganda, de la Tanzanie, du Rwanda et de la République démocratique du Congo.