Insuffisance alimentaire, un des facteurs contraignants au rapatriement prématuré des réfugiés Burundais
Le HCR demande à la communauté internationale de soutenir le plan régional d’intervention en faveur des réfugiés Burundais afin d’éviter le retour prématuré des réfugiés au Burundi. Dans une déclaration sortie ce lundi 15 février, la directrice régionale du HCR explique que l’insuffisance des moyens de subsistance pourrait devenir un facteur contraignant les réfugiés Burundais à demander le rapatriement.
Les pressions abusives, la réduction des moyens de subsistance et l’augmentation des épreuves de la vie sont les principales raisons du rapatriement impulsif des réfugiés Burundais. Comme cela transparait dans la déclaration de ce lundi 15 février, Clémentine Nkweta Salami, la directrice régionale du HCR fait savoir que le plan régional d’intervention aux réfugiés Burundais était l’un des projets dangereusement sous financés en 2020 et recevait seulement 40 % des ressources requises.
Cette situation a entrainé beaucoup de lacunes notamment la rupture de la distribution des vivres, des abris inappropriés, le manque de médicaments et des infrastructures d’hygiène ainsi que l’inefficacité des activités de subsistance. La déclaration précise également que la pandémie de Covid-19 a aggravé davantage cette situation précaire.
Au moment où la situation des réfugiés approche la 7ème année depuis le début de la crise Burundaise de 2015, 312.615 réfugiés burundais continuent d’être rapatriés par les quatre pays d’asile à savoir la République Démocratique du Congo, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda.
Le HCR fait savoir qu’il continue à soutenir le rapatriement des réfugiés Burundais aussi longtemps que leur décision de retour au pays est fondée sur le volontarisme et le choix avisé et que le retour et la réintégration au Burundi s’opèrent dans la sécurité et la dignité. Le HCR affirme avoir actuellement assisté au rapatriement de 39.411 réfugiés Burundais au cours de l’année 2020 et qu’il planifie le retour d’au moins 143.000 en 2021.
Cependant, le HCR soutient qu’il reste évident que la majorité des réfugiés Burundais qui ne veulent pas être rapatriés restent dans le besoin de la protection internationale surtout dans leurs besoins basiques et dans le respect de leur droit d’asile. Le HCR estime alors qu’un investissement dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle augmenterait la résilience et la réintégration des réfugiés Burundais une fois dans leur pays natal.
Clémentine Nkweta Salami termine cette déclaration en demandant à la communauté des donateurs de soutenir leurs efforts collectifs et appelle tous les bienfaiteurs à contribuer à la résolution progressive de la situation des réfugiés.