De cultivateur au couturier

Réfugié en Afrique du sud depuis 2018, Emile Nduwayo est un burundais qui a quitté son pays natal suite à la crise en cours, liée au 3^ème mandat de Pierre Nkurunziza. Arrivé dans son pays de refuge, il a appris comment utiliser une machine à coudre. Qu’a-t-il déjà gagné et quelles sont les difficultés auxquelles, il fait face dans son métier ?

Emile Nduwayo, âgé de 35 ans, est marié et père de deux enfants. Il habite à 20 mètres de la ville de Cape Town en Afrique du sud. ‘’ Arrivé en Afrique du sud, c’est un ami qui m’a hébergé pendant trois mois et je faisais de petits jobs pour gagner un peu d’argent. ‘’ Raconte-t-il.

C’est après une période de cinq mois, qu’il commence à s’intéresser à la couture. Un métier qu’il n’a jamais pratiqué au Burundi, il était cultivateur. ‘’ Alors que je causais avec un ami, il m’apprend qu’il a un atelier de couture, qu’il peut m’embaucher. Une demande que j’ai bien acceptée. C’est ainsi que je commence ce métier de couturier. Je pouvais payer le loyer de ma maison facilement et subvenir à d’autres besoins de ma famille.’’

Après 5 mois d’apprentissage, son ami lui fait un don d’une machine à coudre et Emile Nduwayo commença à travailler étant seul.

Mr Nduwayo est reconnaissant de la personne qui l’a appris ce métier. Maintenant, il dispose son propre atelier. ‘’ Je paie le loyer de ma maison d’habitation et de mon atelier sans aucun problème, autre chose est que grâce à ce métier, je fais l’épargne.’’

Emile Nduwayo indique qu’il a déjà gagné pas mal de choses dans son métier dont une parcelle qu’il a récemment acheté à Bujumbura pour y construire une maison.

Parmi les difficultés auxquelles, il fait face, Emile Nduwayo cite les vols répétitifs qui se font au grand jour.

Article de presse sur l’émission Turiho du 5 Mai 2020. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.