Des militaires burundais dans les rangs des FARDC à Goma
Deux mille militaires burundais, sous le commandement du Colonel Emmanuel Haringanji, sont dans la ville de Goma en RDC depuis Septembre dernier. Des sources parmi ces militaires indiquent qu’ils se prépareraient à affronter conjointement le mouvement rebelle congolais M23 au côté de l’armée congolaise, FARDC.
Autour des dates constituant la deuxième quinzaine du mois de Septembre 2023 des militaires burundais estimés à 2000 ont quitté le sol burundais pour se diriger vers la RDC. Des informations détenues par la RPA indiquent que :’’Ces militaires se sont dirigés vers la ville de Goma, et ont été conduits par la suite dans différents camps de l’armée congolaise FARDC.’’
Nos sources sur place révèlent que les deux mille militaires sont sous le commandement d’un colonel nommé Emmanuel Haringanji. A leur arrivée dans les camps militaires:’’ Ils ont reçu des tenues de l’armée congolaise qui allaient donc devenir leurs nouvelles tenues. Parmi les deux milles militaires, certains sont en train de suivre ces derniers jours des formations militaires dispensées par des instructeurs en provenance de la Russie.’’ Nous ont informés nos sources sur place.
La mission assignée à ces militaires est, selon nos informations, ‘’celui d’être au côté des FARDC au cours des affrontements avec le mouvement rebelle M23.’’
En date du 27 Août 2023, le président Evariste Ndayishimiye s’est rendu en RDC pour une visite de deux jours. Au cours de cette visite, le président Ndayishimiye a signé avec son homologue Tshisekedi un accord de partenariat en matière de défense, dont le contenu n’a pas été divulgué mais qui pourrait contenir l’option d’envoi des militaires burundais pour opérer conjointement avec des militaires congolais.
Pourtant, il existe déjà d’autres militaires burundais envoyés en RDC dans le cadre d’une opération conjointe mise en place par l’EAC, pour préserver la paix en RDC suite à un cessez-le-feu entre les mouvements rebelles congolais et le gouvernement de Kinshasa.
Certains analystes trouvent que dans le conflit congolais, le président Ndayishimiye qui dirige en même temps l’EAC présente deux faces : il est d’un côté ‘’un pacifiste’’ et d’un autre ‘’un va-t-en-guerre’’, et ce en violation des conventions que les pays de l’EAC ont mis en place pour retrouver la paix en RDC. Ce qui suscite des interrogations chez plus d’un.
Le porte-parole de l’armée Burundaise, colonel Floribert Biyereke a refusé de réagir à ce dossier.