Le meurtre de la députée Hafsa Mossi non encore élucidé
Quatre ans déjà après l’assassinat de la députée du Burundi au sein de la communauté est-africaine. Malgré l’arrestation le même jour de trois suspects, les informations en possession de la RPA révèlent que Hafsa Mossi aurait été tuée sur ordre des hauts cadres du gouvernement en place. Les défenseurs des droits de l’homme réclament des enquêtes approfondies pour que la vérité sur ce meurtre éclate au grand jour.
Hafsa Mossi, députée de l’assemblé législative est-africaine, EALA, a été assassinée le 13 juillet 2016.
Selon les informations dignes de foi en possession de la RPA, elle a été assassinée alors qu’elle se rendait à un rendez-vous lui fixé par un policier du nom de Léonidas Ninganza, commandant de la zone centre. Les mêmes sources font savoir que le commanditaire de ce crime est passé par ce policier pour attirer Hafsa Mossi dans un piège. Et pour cela, il fallait que ce soit fait par une de ses proches connaissances, d’où le choix de Léonidas Nizigama car ressortissants de la même province de Makamba.
Selon une de nos sources au sein de la police nationale, le jour de l’assassinat de Hafsa Mossi, le nommé Felix Niyorugira, Officier du groupement mobile d’intervention, 0808 de la matricule, avait été chargé de filer la voiture de Hafsa Mossi. Ce policier conduisait un véhicule de type TI à vitres teintées. Cet Officier du Groupement mobile d’intervention rapide ‘’GEMIR’’ serait un ami proche et un confident du Général Alain Guillaume Bunyoni, premier ministre du gouvernement actuel. Il entretiendrait également des relations très étroites avec le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, en la personne du Général Gervais Ndirakobuca dit ‘’Ndakugarika.’’
La même source révèle que la députée Hafsa Mossi est entrée en collision vers 10 heures 30 minutes, avec une voiture à bord de laquelle se trouvait le policier Félix Niyorugira. La victime se trouvait à quelques mètres de son domicile situé dans le quartier de Gihosha. Et, poursuivent nos sources, alors qu’elle sortait de sa voiture pour constater les dégâts, elle a été fusillé par des gens qui étaient à l’arrière de la même voiture conduite par Félix. Les assassins, de même que le fameux Félix Niyorugira ont vidé les lieux, laissant leur victime agonisante. Elle sera secourue par des passants et finira par succomber de ses blessures avant d’arriver à l’hôpital militaire de Kamenge.
Quelques jours avant, Hafsa Mossi avait confié au président de l’époque Pierre Nkurunziza, qu’elle avait à plusieurs reprises été menacée par le général Alain Guillaume Bunyoni.
4 ans après, aucun suspect n’a jamais comparu malgré l’appréhension de 5 suspects arrêtés dans la fraicheur des faits. De leur côté, les défenseurs des droits de l’homme réclament des enquêtes approfondies pour que la vérité sur ce meurtre éclate au grand jour.