La pénurie du carburant est un indicateur du manque de devises au Burundi.
Le manque de devises est la cause principale de la pénurie de carburant au Burundi. De son côté, le ministère de tutelle explique que le problème réside sur la mauvaise distribution des produits pétroliers. Quant à eux, certains importateurs de carburant précisent que le stock de gasoil est vide.
Depuis plusieurs jours, il s’observe une pénurie de carburant de type essence et gasoil dans différentes localités du Burundi. Sur les stations-services où le carburant est disponible, il ne dure que le temps de la rosée. La population indique que cette pénurie de produits pétroliers paralyse ses activités. Léonidas SINDAYIGAYA, porte-parole du ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines, a expliqué ce mercredi que cette pénurie du carburant est due aux irrégularités qui se sont observés dans le circuit d’approvisionnement. « Le ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines voudrait porter à la connaissance du public ce qui suit : primo, la quantité des carburants des produits pétroliers dans les stocks, les importations en cours, les produits en commande sont suffisants au niveau national. Deuxièmement, l’apparente pénurie qui s’observe sur le territoire résulte de quelques défaillances dans le circuit d’approvisionnement de ces produits », a- t- il indiqué.
De leur côté, certains importateurs des produits pétroliers démentent ce discours. Ils disent plutôt que la vraie raison du manque du carburant est le gouvernement burundais qui n’a pas de devises. Selon eux, ils pouvaient importer le carburant quatre fois le mois. Mais à cause de ce manque de devises, ils ne peuvent l’importer que deux fois seulement le mois. Ainsi, ils achètent une quantité insuffisante de carburant qui ne dure pas longtemps. L’un des importateurs du carburant au Burundi témoigne. « Maintenant, nous importons seulement deux fois le mois car nous manquons de devises. Même à présent, il y’a du gasoil en Tanzanie. Malheureusement, il y’a pas de devises. Ils nous disent d’attendre que les devises soient disponibles. De ce fait, nous importons une quantité insuffisante de carburant. En réalité, il y’a une pauvreté extrême. Mais, ils ne veulent pas l’avouer. Il n’y a pas de carburant.
A cause de cette pénurie des produits pétroliers sur les stations-service, la population indique qu’elle s’approvisionne au marché noir où les prix sont très exorbitants. Là, un litre d’essence ou de gasoil se vend entre 3 et 4 mille francs burundais.