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La Société Civile ne cesse de plaider pour la liberté de la journaliste Floriane Irangabiye

La Société Civile  ne cesse de plaider pour la liberté de la journaliste Floriane Irangabiye

L’association Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en Danger (ESDDH) demande à la ministre de la justice d’instruire au Procureur de la République la saisine de la Cour Suprême pour juger sur le fond l’affaire de la journaliste Floriane Irangabiye. L’association ESDDH a émis cette requête dans une note d’analyse critique dans laquelle elle a démontré la violation de la loi dans le traitement du dossier de ladite journaliste.

C’est toujours dans le cadre de plaider pour la libération de la journaliste Floriane Irangabiye qui va bientôt totaliser 2 ans en prison, accusée d’atteinte à l’intégrité du territoire national, que l’association ESDDH a sorti une note d’analyse critique ce 07 août 2024 dans le but d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur le processus juridique du dossier de Floriane Irangabiye, journaliste à la radio en ligne Igicaniro, qui a été caractérisé par une violation  flagrante du code de procédure pénale burundais. L’association ESDDH se base sur l’arrestation, la garde à vue au Service National des  Renseignements où elle a subi un interrogatoire sans être assistée d’avocat-conseil. Ce que cette association déplore, car le procès-verbal de cet interrogatoire ne devrait pas avoir été pris en compte par le Procureur Général de la République ainsi que par les différentes juridictions qui ont jugé cette  affaire,  ils ont violé sciemment l’article 10, alinéa 5, du code de procédure pénale burundais, souligne l’association.

ESDDH montre également que l’infraction portée à l’encontre de Floriane Irangabiye d’atteinte à l’intégrité du territoire national est sans fondement car le ministère public n’a pu fournir des preuves tangibles de la commission de cette infraction. Ce que l’association ESDDH, qualifie d’accusations fabriquées de toute pièce et surtout politiquement motivées dont sont souvent victimes les défenseurs des droits humains ainsi que les journalistes suite à leur métier. Ce qui a fait que la journaliste Floriane Irangabiye a été condamnée à 10 ans de prison ferme et à une amende d’1 million de francs burundais par le Tribunal de Grande Instance. Un jugement qui a été par la suite confirmé par la Cour d’appel ainsi que par la chambre de cassation de la Cour Suprême. 

Suite à tout cela, l’association ESDDH demande avec insistance à la ministre de la justice, déjà  saisie par les avocats de la défense de Floriane Irangabiye pour une requête en révision depuis avril 2024, de tenir compte de toutes les violations procédurales commises dans le dossier de la journaliste Floriane Irangabiye et ainsi ordonner au Procureur Général de la République à poursuivre la saisine de la Sour suprême toutes les chambres réunies, en mettant, préalablement et sans délais, en liberté Floriane Irangabiye. L’association Ensemble pour le Soutien des Défenseurs des Droits Humains en Danger a également demandé au président de la République Evariste Ndayishimiye de libérer cette innocente.

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