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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura demande l’aide de l’UE pour la prise en charge de la délégation pour les prochaines consultations à Bruxelles

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Le gouvernement du Burundi vient de désigner sa délégation pour les prochaines consultations avec l’Union Européenne à Bruxelles. Mais Bujumbura invoque le manque de moyens pour la prise en charge de sa délégation et se tourne vers l’UE qui pourrait bientôt prendre des sanctions contre Bujumbura.

18, c’est le nombre de membres de la délégation burundaises désignée par le Gouvernement pour participer aux consultations avec l’Union européenne. Le chef de la délégation est le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale Alain Aimé Nyamitwe.

 

Mais un bémol : le gouvernement burundais dit ne pas avoir « de moyens financiers pour sa délégation ». Vrai ou faux s’interroge plus d’un à Bujumbura qui pense à une stratégie mise en place par le pouvoir pour tenter d’esquiver ces consultations qui sont normalement prévues ce mardi 08 décembre 2015 à Bruxelles au siège de l’Union Européenne.

 

Dans une lettre du 1er décembre 2015 du ministre des finances ayant comme référence 540.0/3836/NMS/2015, Tabu Abdallah Manirakiza demande un appui : « suite aux difficultés budgétaires que connait actuellement le pays, le gouvernement burundais voudrait solliciter un appui permettant à sa délégation de pouvoir se déployer et remplir aisément sa mission. Dans ce cadre, le Gouvernement burundais vous saurait hautement gré de bien vouloir assurer le financement des  frais de voyage et de séjour de cette délégation. » lit-on dans cette correspondance envoyée au chef de la délégation de l’Union européenne au Burundi l’ambassadeur Patrick Spirlet.

 

Le chef de la délégation de l’Union Européenne au Burundi n’a pas tardé à répondre. Dans une lettre daté de ce 2 décembre 2015, Patrick Spirlet renvoi le Ministre des Finances au CELON, la Cellule d’appui à l’Ordonnateur National du FED et qui aide le ministère des Finances. Toutefois, le diplomate européen précise que les fonds disponibles ne pourront prendre en charge qu’une partie de la longue liste envoyée par le Ministre Tabu Abdallah Manirakiza. « Nous pouvons prendre en charge une partie des frais de la participation de la délégation burundaise…..Ceci devrait dégager un budget de près de 45 millions de FBU à utiliser selon les règles propres du Devis Programme concerné » écrit l’Ambassadeur de l’UE au Burundi.

 

 

Les paroles des hauts dirigeants affirmaient pourtant le contraire…

 

 

Très récemment, les autorités burundaises rivalisaient avec des propos et communiqués contre ses bailleurs traditionnels dont l’Union européenne et la Belgique qu’ils qualifient de « néo-colonialistes », pour leur signifier que le pays se suffisait. Ainsi en date du 24 octobre 2015, le Président Nkurunziza qui s’est maintenu au pouvoir pour un troisième mandat contesté justement par la communauté internationale et une large partie de l’opposition et de la Société civile burundaise déclarait en langue nationale: « Bene ‪Burundi, sinzokwigera nemera imfashanyo ziza zifise intumbero yinyegeje yo gucanishamwo Abarundi. Kuko ugucanamwo kuvyara ugusenyuka kw'igihugu. Tuzigame rero ubumwe bwacu n'ukunywana, tubirarire. Twame twibuka ko ata munyamahanga numwe azokunda Uburundi kurusha twebwe abana babwo, canke kurusha Imana yabuduhaye » que l’on peut traduire ainsi : « Bene ‪Burundi, je n’accepterai plus les aides qui divisent les burundais. Car la division  engendre le chao. Consolidons maintenant notre unité et la concorde nationale et soyons vigilants. Souvenons-nous qu’aucun étranger ne pourrait aimer le Burundi plus que nous les enfants du Burundi ou plus que Dieu qui nous l’a donné », des propos prononcés lors de la prestation de serment des membres de na LNDI et repris sur le compte twitter du Président Nkurunziza.

 

Le porte-parole du parti au pouvoir CNDD-FDD, le député Gélase Ndabirabe lisait dans les récents communiqués de son parti que le Burundi se suffisait et n’a pas besoin des aides venues de l’UE et de la Belgique qu’il qualifie de néo-colonialistes. Les membres de la délégation du Burundi dans ces consultations avec l’UE à Bruxelles sont au nombre de 18 personnes dont les membres du gouvernement, des partis satellites du CNDD-FDD, des forces de sécurité et de la Société civile proche du pouvoir burundais.

 

Ces consultations initiées par l’Union Européenne devraient décider du futur partenariat entre l’UE et Bujumbura. L’UE a dénoncé depuis avril 2015 des violations graves des droits de l’homme de la part du Gouvernement dans le but d’imposer le troisième mandat du Président Nkurunziza pourtant contesté car jugé illégal et contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha. 

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