Un officier Burundais renvoyé par l'ONU sur le point de participer à une force régionale de l'EAC
Le Major Pierre NIYONZIMA a été nommé pour représenter le Burundi dans les forces de la communauté est africaine. Et pourtant, cet officier de l'armée burundaise a été renvoyé de la MINUSCA, la mission de maintien de la paix de l'ONU en Centrafrique, au mois de février dernier.
Lorsqu'il a été renvoyé de la mission de l'ONU en République Centrafricaine, le 5 février 2016, le Major Pierre Niyonzima a été accusé par les Nations Unies de « violations graves des droits de l'homme » lors des manifestations contre le 3ème mandat du Président depuis avril 2015.
Même si il n'y a pas de détails dans le document du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU attestant son rapatriement, le Major Pierre Niyonzima, chargé jusque-là du secteur de l'eau et l'électricité pour les officiers de l'état-major général de l'armée, est cité dans de nombreux dossiers.
Il a ainsi été épinglé parmi les personnes qui ont attaqué les médias détruits à l'arme lourde le 14 mai 2015. A la même date, le Major Niyonzima et ses hommes sont accusés d'avoir achevé certains militaires blessés qui étaient admis à l'hôpital Bumerec, après l'échec de la tentative de coup d'état.
Le Major Pierre Niyonzima est également accusé par plusieurs sources d'avoir exécuté une centaine de jeunes durant la nuit du 11 au 12 décembre 2015 après l'attaque des camps militaires par des groupes armés ; c'est d'ailleurs le lendemain qu'il a été désigné pour partir aux opérations de maintien de la paix en RCA. Il s'y est rendu vers la fin du mois de décembre avant d'être renvoyé un mois plus tard par l'ONU.
Neuf mois plus tard, cet officier est encore une fois désigné par le même gouvernement pour participer dans les forces de défense régionale contre le terrorisme. Dans la correspondance adressée au secrétaire général de l'EAC, la ministre chargée des affaires de la communauté Est-africaine, Léontine Nzeyimana, l'informe que « le Major Niyonzima a été désigné pour remplacer le Colonel Clément Ngendakuriyo » qui prendra sa retraite le 31 décembre 2016.
D'aucuns se demandent si la communauté Est-africaine va accepter ou pas la nomination du Major Niyonzima, un officier qui a été rejeté par l'Union Africaine et l'ONU ; les mêmes organisations qui ont permis la mise en place de ces forces militaires régionales.
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