Ruhororo : Les menaces pèsent toujours sur les déplacés
Les déplacés du site Ruhororo à Ngozi sont toujours sous menace constante des autorités provinciales. L’administration essaie de semer la zizanie en faisant circuler une soi-disante liste des déplacés qui seraient sur le point de retourner sur leurs collines d’origine.
Ces listes contenant des noms de certains déplacés auraient été élaborées en cachette. L’usage de ces listes aurait pour but un montage visant à montrer que certains déplacés de Ruhororo veulent regagner leurs collines d’origine de leur propre volonté.
Les déplacés de Ruhororo indiquent cependant que ce n’est pas la première tentative qui vise en réalité la fermeture du site.
« Ces derniers jours, on a clandestinement élaboré des listes de gens qui ne sont même pas au courant. Les concepteurs de ce plan prétendent qu’il y a des déplacés qui aimeraient rentrer sur leurs collines d’origine. Mais en réalité, ils veulent justifier l’arrestation de ceux qui sont recherchés », révèle un déplacé de Ruhororo.
Le responsable dans cette affaire de déstabilisation et persécution des déplacés du site de Ruhororo est un ancien directeur du nom de Venant Ngendakumana surnommé ‘’Drogué’’. Ce dernier serait sous les ordres du président du conseil communal de Ruhororo selon toujours une source dans ce site.
« Nous avons déjà des informations selon lesquelles Venant Ngendakumana, un ancien para-commando en retrait, est entrain de collaborer avec le président du conseil communal de Ruhororo, Emmanuel Habimana. Ce dernier avait déjà donné une mission à cet ancien militaire en 2013 dans une opération de l’unité de police Groupement Mobile d’Intervention Rapide (GMIR) dans ce site », déplore un habitant de ce site.
Selon toujours les informations recueillies à Ruhororo, Venant Ngandakuma avait élaboré à cette époque une liste de déplacés qui devaient être arrêtés par la police du GMIR.
D’autres intimidations visent des personnes soupçonnées de donner des informations aux journalistes des radios internationales et ceux du magazine Humura Burundi de la RPA.
Il y a quelques jours, les responsables administratifs avaient alerté les déplacés sur une « attaque imminente du site par des groupes armées ». L’administrateur de la commune Ruhororo a refusé de s’exprimer sur le sujet.
Leave a comment
Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.