Sept personnes sont incarcérées dans les cachots de la police à Gihanga depuis samedi de la semaine dernière. Les unes ont été arrêtées alors qu’elles cherchaient du bois de chauffage, les autres coupaient des arbres pour fabriquer le charbon dans la réserve de la Rukoko, tandis que d’autres pêchaient les poissons dans la rivière de la Rusizi. Tout ce groupe de gens arrêté est accusé de collaborer avec des groupes armés, ce qui est réfuté par leurs familles. 

 

Originaires des communes Bubanza, Gihanga et Buganda, les sept personnes arrêtées  depuis samedi dernier sont dans les cachots de la police à Gihanga. 

 

« On cherche à les accuser de collaboration avec des groupes armés qui enlèvent des gens et les emmènent dans la Rukoko ces derniers jours », nous a révélé une source policière. 

 

Toutes ces personnes ont été arrêtées par des militaires en patrouille puis les ont conduits à la brigade de police de Gihanga.

 

Les militaires les accusent de collaborer avec des groupes armés, mais la police affirme qu’il n’y a pas de groupes armés dans la région. 

 

« Au Burundi, il n’y a pas de groupes rebelles. S’il y en avait, je devrais être parmi les premiers à le savoir. Je n’en ai pas écho, donc il n’y en a pas », nous a répondu le chef de poste de police de Gihanga. 

 

Sur base des propos du responsable de la police à Gihanga, les familles des prévenus demandent la libération immédiate des leurs. Les mêmes familles affirment par ailleurs que les personnes arrêtées vaquent au travail au quotidien dans la Rukoko ou à la rivière Rusizi, soit en cherchant du bois de chauffage, soit en coupant des arbres pour fabriquer du charbon à vendre ou encore en pratiquant la pêche dans la rivière Rusizi. 

 

Lundi en fin de journée, trois de ces sept personnes arrêtées ont été transférées du cachot de police vers la prison centrale de Bubanza : Habonimana Balthazar, Ngendakumana Thierry et Claude. « Ils sont poursuivis pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », nous a déclaré ce mardi le Procureur de Bubanza.