Journée internationale de l'alimentation sous le signe de la pauvreté à Gitega
La journée internationale de l’alimentation tombe mal avec les prix des denrées alimentaires de première nécessité à la hausse. Aussi, certaines cultures vivrières ont disparu. Tels sont les propos des habitants de Gitega ce 16 octobre 2016. Ces mêmes habitants disent avoir du mal pour nourrir leurs familles.
Les habitants de Gitega de faibles moyens, que ce soit dans la ville où dans les milieux ruraux, laissent entendre que les prix des denrées alimentaires de première nécessité « sont tellement élevés qu’ils ne peuvent plus nourrir leurs familles convenablement ». Ils soulignent que c’est un combat de tous les jours.
Selon les fonctionnaires moyes, ils sont constamment obligés de contracter des découverts bancaires pour pouvoir joindre les deux bouts du mois. Les petits commerçants, de même que les hommes d’affaires moyens précisent qu’ils font de longs calculs pour obtenir des bénéfices et ainsi nourrir leurs familles.
Les agriculteurs de leur côté, en plus de la hausse des prix des produits alimentaires, se disent choqués par la disparition de certaines cultures comme la colocase depuis plus de dix ans ; mais aussi du manioc qui est de moins en moins produit dans la région de KIRIMIRO suite à la mosaïque du manioc, une maladie qui a attaqué cette culture et sensiblement réduit sa productivité dans le KIRIMIRO. Les mêmes agriculteurs de Gitega mentionnent pourtant que ces deux cultures, combinés avec du haricot, constituaient naguère l’aliment de base pour la population de Gitega.
Certaines personnes disent qu’elles mangent une seule fois par jour. Il existe également de plus en plus de mendiants devant les restaurants de la ville de GITEGA, au marché, dans les rues et devant les magasins et boutiques, surtout les vendredis, pour quémander de la nourriture.
« Toutefois, il y a des gens qui se suffisent matériellement et qui n’ont aucun problème à nourrir leurs familles. Les restes de leur nourriture sont d’ailleurs récupérés par des éleveurs de porcs », constatent des habitants.
Pour améliorer leur alimentation, les habitants de Gitega demandent au ministère de l’agriculture et de l’élevage de restaurer les cultures en voie de disparition et introduire de nouvelles cultures. « Les autorités doivent aussi installer et rendre actifs les centres de sélection des semences partout dans le pays surtout maintenant que les terres arables se sont amenuisées et donner des intrants agricoles moins chères », proposent ces habitants en particulier les agriculteurs.
Ils demandent aussi au gouvernement de tout faire pour que les prix des produits alimentaires soient revus à la baisse, en facilitant notamment les importations.
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