Cette population précise cependant qu’actuellement, toutes les activités qui nécessitent l’énergie électrique vont à pas de tortue. « C’est entre autre les utilisateurs des moulins, les propriétaires des salons de coiffure et d’autres appareils qui consomment le courant électrique », comme nous l’a indiqué Jean, résidant de ce centre de Mubuga.
Les propriétaires des téléphones mobiles ne cachent pas leurs mécontentements : « Nous sommes contraints de prendre des motos chaque matin pour aller charger nos téléphones mobiles dans la ville de Ngozi, faute de courant électrique », s’indignent-ils tout en précisant dépenser au moins 300 francs pour cette fin.
Suite à cette situation désastreuse, poursuivent ces habitants de Mubuga, certains propriétaires de moulins et salons de coiffure ont jugé bon de recourir au carburant pour tenter de gagner un peu de revenus qui leur permettraient de survivre.
Malgré cela, se lamentent-ils, « l’on ne cesse d’enregistrer des pertes financières car les appareils consomment plus de carburant que l’énergie électrique ».
L’Agence Burundaise d’Electrification Rurale n’a pas tenue sa promesse.
Les habitants de la zone Mubuga se plaignent des responsables de l’ABER qui leur ont promis un nouveau transformateur pour le mois de mai précédent.
« Cette période est déjà dépassée sans pour autant avoir ce transformateur », se lamentent-ils en les taxant d’irresponsables. Ils indiquent cependant que si la situation dégénère, les conditions de vie de la population de la zone Mubuga seront encore plus affectées.
Ces habitants demandent aux autorités zonales de signaler de nouveau ce problème à leurs autorités hiérarchiques pour qu’ils puissent en parler avec les responsables de l’ABER. « Cela a déjà était fait » nous a signalé une de ces autorités locales.
Le service chargé du commerce au niveau de l’ABER confirme être au courant de ce problème et demande néanmoins à cette population de patienter « car une solution sera trouvé d’un moment à l’autre » sans toutefois préciser de délai.