Les personnes visées par le groupe armé qui ont succombé sur place sont Emmanuel Ndekatubane, Rémy Nsengiyumva et Donatien Manirakiza. Une quatrième victime a été blessée : il s’agit de Guy Trésor Gakiza, l’enfant de Rémy Nsengiyumva tué lors de l’attaque. Toutes ces personnes sont originaires de la zone Gishiha en Commune Burambi, fait savoir une de sources sur place.  

 

Deux parmi les personnes assassinées sont des militaires des anciennes Forces armées burundaises à la retraite. Emmanuel Ndekatubane et Rémy Nsengiyumva avaient été arrêtés et emprisonnés le 6 avril après une attaque commise par un groupe armé en zone Murago de la Commune Burambi en Province Rumonge, c’était le 3 avril 2016. Ils étaient accusés d’être les auteurs de cette attaque qui avait fait deux morts dont le chef de poste de police de Burambi. Ils avaient été relâchés après une semaine. 

 

D’après des sources à Burambi, les deux anciens militaires ont continué à subir des menaces de la part de Prime, le Chef de zone : « C’est Prime, le Chef de zone, qui les malmenait depuis longtemps » indiquent nos sources.

 

C’est d’ailleurs ce chef de zone qui est pointé du doigt comme le commanditaire de cette attaque en complicité avec des policiers. « Les policiers qui tuent les gens sont envoyés par Prime, le chef de zone. Il est parmi les gens qui soutiennent le pouvoir en place et est toujours à la poursuite des opposants au 3ème mandat » ajoute une source.

 

La population de la Commune Burambi demande d’être protégée. Ils jugent également légal le fait d’avoir contesté le 3ème mandat du Président Nkurunziza. « Avoir manifesté contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza n’est pas du tout illégal. Imaginez ces personnes assassinées alors qu’elles vaquaient à leurs activités et s’apprêtaient à fermer leurs boutiques pour rentrer chez elles » s’indigne un habitant.

 

Les témoins du drame affirment que l’attaque visait bien les deux anciens militaires.