Détresse des réfugiés du camp de Mahama au Rwanda suite aux pluies diluviennes
Plus de 1.500 tentes, des emplacements pour la cuisine et des latrines ont été endommagés lors de pluies diluviennes qui se sont abattues vendredi 26 février 2016 dans la localité où se situe le camp de réfugiés burundais de Mahama au Rwanda. Les victimes de ces pluies demandent une assistance aux organismes humanitaires œuvrant à Mahama.
Les pluies torrentielles de vendredi dernier à Mahama ont duré plus de 3 heures. Selon le chargé de la gouvernance au sein du camp des réfugiés burundais de Mahama, ce sont 1.715 tentes qui se sont envolées suite aux pluies mêlées à la grêle. Gilbert Niyongabo ajoute que « une quarantaine de blocs, 37 emplacements pour la cuisine, 77 latrines ainsi que 27 douches ont été fortement endommagés. Aussi, les toitures de 2 maisons en dur se sont envolées ».
En plus des tentes et blocs d’habitations, des salles de classes et des locaux appartenant aux organismes humanitaires du camp se sont effondrés. « On a quatre salles de classes inutilisables actuellement, de même qu’un local du centre de santé. Il y a aussi la toiture d’un espace de jeu pour les enfants qui s’est envolée sans oublier les stocks de nourriture et les vêtements inondés par la pluie et la boue » ajoute Gilbert Niyongabo.
Le camp de Mahama dénombre aussi des victimes qui ont miraculeusement survécus. C’est le cas d’un jeune enfant du village IV qui a été emporté par les eaux de pluies, il a été blessé et se fait soigner, ainsi que deux autres personnes. Les familles victimes de ces pluies sont sans abris et dans la détresse totale. Une mère de famille témoigne : « je suis dans la détresse avec mes enfants. Notre tente et tout ce qu’on possédait a été emporté. La farine de manioc, les haricots et maïs en stock flottaient sur le courant d’eau de pluie ».
Un autre père de famille se dit également malheureux : « On n’a plus rien. Le peu de maïs et de farine de manioc qui nous restait est parti avec l’eau de pluie ». Les réfugiés burundais du camp de Mahama demandent aux organismes humanitaires de venir en aide aux sans-abris du camp mais aussi de les reloger dans des maisons avec toitures au lieu des tentes. Le chargé de la gouvernance du camp explique que le relogement a commencé mais pas de manière accélérée : « nous pensons qu’il faut accélérer le relogement des familles des réfugiés des tentes vers des maisons en dur et avec toitures. Il faut aussi venir rapidement en aide aux victimes de ces pluies torrentielles car elles sont actuellement sans-abris. En plus de leur trouver un logement, les organismes humanitaires devraient aider à leur procurer de la nourriture et des vêtements » conclut Gilbert Niyongabo.
La Ministre Rwandaise en charge des réfugiés, Séraphine Mukankabana, a annoncé samedi que de nouvelles mesures allaient être prises pour protéger les réfugiés ainsi que l’environnement.
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