Parmi les causes de la crise politique au Burundi, il y le vocable « mandat » qui a ravi au peuple burundais son droit depuis l’époque royale dans laquelle le roi quittait son trône par la fatigue ou la mort. « Je ne comprends pas pourquoi les gens font autant de bruits à cause du mot mandat. A l’époque royale, le roi quittait son trône à cause de la fatigue » a ainsi lancé un participant lors de cette rencontre de Kirundo, intervention suivie d’une pluie d’applaudissements dans la salle.
Autre demande « c’est la révision de la Constitution et la suppression de l’Accord d’Arusha » fait savoir un autre participant. Quant à la loi électorale, le mot « mandat » devrait être carrément « supprimé » tandis que d’autres participants proposent qu’il y ait plutôt une révision de sa durée.
Mgr Justin Nzoyisaba président de la Commission Nationale de Dialogue Inter-burundais a fait savoir aux participants que « dans ce dialogue toutes les couches de la population ont été invitées pour se prononcer sur le remède à cette crise qui sévit au Burundi ». Selon ce prélat, « 400 personnes ont été invitées » mais les principaux partis politiques de l’opposition et les associations de la Société civile burundaises l’ont boycotté. Ce dialogue se poursuivra dans d’autres provinces du pays avant de dialoguer avec les burundais de la diaspora a-t-il indiqué. Justement, ce jeudi, c’est la province de Gitega qui accueille la CNDI.
Ce dialogue inter burundais commence à la veille de l’arrivée de la délégation des membres du Conseil de sécurité de l’ONU. La province Kirundo est l’une des provinces du Burundi qui compte plus de réfugiés qui ont fui essentiellement vers le Rwanda.
Le Gouvernement Nkurunziza a toujours mis en avant la CNDI comme pouvant résoudre la crise en cours, arguant qu’une médiation internationale n’était pas nécessaire. L’opposition parle de mascarade organisée par le pouvoir pour tromper l’opinion.