Agathon Rwasa, leader des militants du parti FNL non reconnu par le ministère de l’Intérieur n’a pas pu être écouté au parquet près la Cour d’appel de Bujumbura. C’était lors de sa comparution ce lundi où une foule nombreuse le suivait depuis sa résidence.
C’est une centaine des militants du parti FNL devant le parquet près la Cour d’appel de Bujumbura qui attendait l’arrivée de leur leader Agathon Rwasa. En face d’une trentaine de policiers tout passant voulait entrer au parquet près la Cour d’appel de Bujumbura. A son arrivée, Agathon Rwasa est ovationné par ses militants. Mais que ce soit Agathon Rwasa ou ses militants, personne n’a été autorisé à passer la barrière fixée par la police. Agathon Rwasa a rebroussé chemin via l’avenue de la JRR et ses militants l’ont suivi en chantant. Pour Agathon Rwasa, les instances judiciaires burundaises ne peuvent pas l’auditionner car il est couvert d’une immunité provisoire accordée à tous les combattants à l’époque de la crise.
Cet ancien leader du mouvement PALIPEHUTU-FNL à l’époque du massacre de plus de 160 réfugiés Banyamurenge en 2004 affirme que seule la Commission-Vérité-Réconciliation et le Tribunal spécial pour le Burundi pourront l’auditionner selon une correspondance de 5 pages qu’il a remis au procureur général près la Cour d’appel de Bujumbura.
L’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye était venu soutenir Agathon Rwasa. Il était en compagnie des députés Charles Nditije, Bonaventure Gasutwa, Jean Baptiste Manwangari, Ryahama Pasteur et les politiciens Evariste Ngayimpenda, Issa Ngendakumana, Casimir Ngendanganya du FNL Icanzo. Tous sont unanimes qu’Agathon Rwasa jouit encore de son immunité provisoire d’après les Accords de cessez-le-feu et que c’est à la Commission-Vérité-Réconciliation de traiter tous les dossiers concernant les crimes contre l’humanité commis au Burundi depuis l’indépendance.