Voyager au Burundi n’est plus totalement sûr du point de vue de la sécurité, si l’on en croit certaines ambassades accréditées au Burundi. C’est le cas des ambassades de Belgique et des Etats-Unis d’Amérique qui informent leurs ressortissants de la présence des groupes lourdement armés au Burundi et leur conseillent d’éviter tout voyage non-essentiel.
Il s’agit des conseils aux voyageurs publiés officiellement sur les sites de ces chancelleries occidentales. Ainsi, le ministère belge des Affaires étrangères évoque des actes de violences ponctuels impliquant des individus lourdement armés qui se produisent régulièrement dans certaines régions du Burundi. Sur ce point, l’ambassade de Belgique qui reprend la note déconseille à ses ressortissants de se rendre après 18h ou avant 6h dans les quartiers tels que Kanyosha, Musaga, Kamenge, Cibitoke et Ngagara. Après le constat d’accrochage entre des positions militaires et des groupes armés dans la province Bubanza, les voyageurs d’origine belge sont formellement déconseillés de se rendre dans la réserve naturelle de la Rukoko, de jour comme de nuit. La note sécuritaire sur la Burundi poursuit en indiquant que des manifestations politiques sont possibles surtout à Bujumbura, et il est donc conseillé aux ressortissants belges de se tenir à l’écart de ce genre de rassemblements.
Pour ce qui est de la criminalité, l’ambassade de Belgique rapporte une présence d’armes à feu massives et une croissance inquiétante de la criminalité armée en ville au Burundi. Elle recommande aussi une grande prudence lors des déplacements à l’intérieur du pays. Et de conclure que « la police est assez peu disciplinée, mal équipée et peu efficace. La justice est déficiente » fin de citation. L’ambassade des Etats Unis recommande pour sa part aux citoyens américains d’éviter les voyages non essentiels au Burundi. Dans leur note datée du 30 octobre, l’ambassade rappelle que les menaces terroristes des Al-shabab sur le Burundi sont toujours d’actualité. Des groupes armés opèrent également au Burundi, les armes à feu sont faciles à acquérir et certains ex-combattants s’adonnent aujourd’hui à des actes criminels ou à des violences politiques, poursuit la note. L’ambassade des Etats-Unis écrit également que les autorités locales au Burundi sont souvent incapables d’apporter à temps une assistance en cas d’urgence. Et de recommander aux ressortissants américains de suivre régulièrement les médias locaux. Aussi, des groupes armés tendent des embuscades aux véhicules particulièrement sur les routes menant en dehors de Bujumbura.
La note de l’ambassade des Etats-Unis évoque aussi la corruption devenue endémique au Burundi et qui contribue au non respect de l’Etat de droit au Burundi. Ainsi, des officiels du gouvernement peuvent réclamer des pots de vins en échange de services, et certains criminels qui ont corrompu des agents officiels peuvent opérer sans peur de poursuites judiciaires, concluent la note de l’ambassade des Etats-Unis au Burundi.