Dans ce préavis de grève sorti ce 26 février et adressé à l’inspecteur-général du travail et de la sécurité sociale et dont une copie a été réservée au deuxième vice-président de la République, les travailleurs de la Brarudi réunis au sein du syndicat Sylitrabu] réclament le respect des droits des syndicalistes. Ces derniers sont aujourd’hui intimidés suite à la dénonciation de certaines irrégularités observées au sein de la Brarudi, comme l’explique Dieudonné Nizigiyimana président du syndicat Sylitrab. « La principale motivation de ce préavis de grève, c’est le harcèlement dont subissent les leaders syndicaux qui, aujourd’hui, ont été mutés illégalement. Des mutations motivées par notre action syndicale. Ce sont des mutations consécutives aux dénonciations des cas de vols des produits de première nécessité que nous observons à la Brarudi, vols commis par les agents des sociétés sous-traitantes qui opèrent à la Brarudi », a-t-il précisé.
Le responsable du syndicat Sylitrab donne les exemples de certains problèmes auxquels fait face cette brasserie et limonaderie du Burundi. « La Brarudi ne peut plus satisfaire la demande de ses clients. Nous avons pu identifier les problèmes et nous les avons soumis. Entre autre la direction veut diminuer la masse salariale en se cachant derrière les études des experts commandités par elle-même, le problème de licenciement que subissent les travailleurs de la Brarudi, beaucoup de travailleurs aujourd’hui sont forcés à démissionner au profit des sous-traitants », a-t-il ajouté.
Selon le personnel de la Brarudi, la meilleure solution serait de procéder par la voie du dialogue. « Nous sommes toujours ouverts au dialogue. Mais, l’administrateur directeur-général de la Brarudi est un homme qui ne veut pas dialoguer », regrettent les travailleurs.
Dans une note d’information faisant suite à ce préavis de grève sorti ce mercredi même, la direction de la Brarudi quant à elle préconise la suspension des salaires et autres indemnités ainsi que la résiliation des contrats de travail. Elle appelle plutôt tous les salariés qui sont contre ce mouvement de grève de se faire enregistrer auprès de leurs autorités hiérarchiques au plus tard le 2 mars 2020 à 17 heures 30 minutes.
Nous avons contacté Remy Ndayishimiye, chargé de la communication à la Brarudi, mais il n’a pas décroché son téléphone portable.
