Ces cultivateurs sont actuellement dans la désolation. L’administrateur les a également interdits de récolter leur thé et ce dernier périt dans les champs.
« Nous, les cultivateurs de thé de la commune Rusaka, nous sommes fatigués. Depuis que l’administrateur nous a interdit de vendre notre thé à la société PROTEM, le thé se trouve maintenant endommagé. Il faudra d’abord le couper pour qu’il y’ait de nouveaux rejets pour récolter. La perte est énorme et c’est très dommage», se plaint un cultivateur de thé.
Ces cultivateurs ne savent plus comment ils vont subvenir aux besoins de leurs familles surtout que la culture de thé était leur première source de revenu : « Maintenant, nous sommes dans une pauvreté sans nom surtout dans cette période de famine. Avant on pouvait acheter de quoi manger. Mais aujourd’hui, nous n’avons pas d’argent pour nourrir nos enfants ou payer leurs frais scolaires. Certains d’entre nous ne peuvent plus faire soigner les leurs. La plupart , d’entre nous, n’a pas pu semer du haricot par manque de moyens pour acheter les semences et l’engrais», déplore un autre cultivateur.
Ces cultivateurs demandent à l’administrateur de la commune Rusaka de respecter leur droit de choisir librement leurs clients mais aussi de leur payer l’argent de leur production de thé qu’il a donné de force à l’Office du Thé du Burundi.