L’arrestation de ces infirmiers a suscité des interrogations au sein de l’hôpital. Comment les 7 infirmiers ont été sélectionnés parmi les autres, accusés d’avoir divulgués les informations de l’hôpital ? Pour Sylvère BIGIRIMANA, directeur administratif et financier de l’hôpital « ces infirmiers ont commis une faute lourde et doivent être transférés à Ruyigi », c’est au chef-lieu de cette province de l’Est du Burundi.
C’est le même directeur qui a proposé, lors d’une réunion avec le gouverneur, les hauts cadres du CNDD-FDD et les autorités administratives de la commune KINYINYA, de procéder à l’arrestation de ces infirmiers, d’après des sources présentes lors de la dite réunion.
Alors que le directeur de l’hôpital avait suggéré d’abord des enquêtes pour savoir qui a donné des informations dans le magazine HUMURA BURUNDI de la RPA, Sylvère BIGIRIMANA lui, insistait pour qu’ils soient tous transférés, une proposition qui a été appuyée par le gouverneur puisque le lendemain elle a été mise en application.
Selon nos sources à KINYINYA, la raison serait que les sept infirmiers seraient victimes de leurs origines. Hormis que tous les sept ne sont pas natifs de Ruyigi, ils n’étaient pas non plus en bons termes avec leur directeur administratif et financier.
Ces infirmiers sont accusés par Sylvère Bigirimana d’avoir dénoncé les cotisations abusives exigées à tout fonctionnaire de cet hôpital de KINYINYA à hauteur de 5.000 franc burundais par individu et par mois ou 60.000 franc par an, une somme qui serait destinée à la construction des infrastructures communales.