Comme le signalent ces habitants délocalisés, des machines démolissent leurs maisons et détruisent méchamment leurs champs de cultures. Pourtant, précise une des victimes, la commission mise en place pour étudier leur cas devrait d’abord donner les indemnités, mais rien ne leur a été donné jusqu’aujourd’hui : « Les machines ont débuté les travaux et des ouvriers venus d’ailleurs sont à pied d’œuvre. Nous avons tant attendu nos indemnités mais en vain, alors que nous nous étions convenues que les travaux commenceront après nous avoir indemnisés. Actuellement, nous ne savons pas à quel saint nous vouer. Nous ne savons si oui ou non nous allons être régularisés. Les champs ont été détruits, les maisons sont démolies, les enfants n’ont rien à manger», s’indigne une victime.
Tous ces 26 ménages aujourd’hui regroupés dans un seul endroit demandent au gouvernement de leur octroyer ces indemnités ainsi que des abris où loger : « Nous demandons au gouvernement de nous indemniser. Il ya vraiment de l’injustice car nos champs ont été détruits méchamment, des bananes coupées, le manioc déterré. On construit l’usine à café sur nos propriétés. Alors, où va-t-on ériger un village pouvant abriter tous les membres de ces 26ménages ?» Déplorent-ils.
Nos sources sur place à Njehe font savoir que ces travaux de démolition des maisons et de destructions méchantes des champs sont entrain d’être effectués par la société russe qui va exploiter les gisements d’or dans cette localité de la circonscription de Cibitoke au nord-ouest du Burundi.
A 4 jours du début des travaux, Pascal BASARURWEZE, administrateur communal de Mabayi, ne s’est toujours pas exprimé.