Au cours d'une causerie morale organisée par le chef d'état-major à l'intention des militaires de la première région militaire, le Lieutenant-général Prime Niyongabo a informé les militaires qu'ils vont prélever sur leur salaire une somme de mille francs chacun « pour constituer une caisse sociale ».
Certains militaires s’opposent cependant à ce prélèvement sur leurs salaires, car les statuts qui réglementent cette caisse sociale sont émaillés d'irrégularités.
« Les statuts sont lacunaires. Un militaire qui sera muté dans un autre bataillon n'aura pas accès à ces fonds, car les statuts diffèrent d'un bataillon à l'autre. Deuxièmement, cette caisse sociale vient soutenir ceux qui se marient ou qui perdent les leurs, notamment un enfant ou un parent. Qu'en est-il de celui qui n'a ni enfant ni parent? », s’interroge un militaire.
La même source le détournement de ces cotisations, comme cela a été le cas pour la caisse dénommée ''caisse funéraire''.
« En tenant compte de la mauvaise gestion qui a caractérisé la ''caisse funéraire’’ qui aide les militaires notamment dans les obsèques de leurs proches, certains militaires n'ont pas eu de soutien alors qu'ils en avaient tellement besoin. Nous craignons que la nouvelle caisse ne soit utilisée pour d'autres fins ou tout simplement détournée », ajoute notre source.
Ces militaires burundais demandent aux autorités militaires de suspendre cette collecte de fonds, en attendant la révision des statuts qui la réglementent.