Le limogeage des directeurs des écoles ayant enregistré un taux élevé d'échecs est une bonne mesure, estime un parent éducateur. Cependant, le discours de la Ministre de tutelle comporte plusieurs contradictions.
"A la base, le fait de vouloir améliorer le taux de réussite à 30% pour les élèves qui terminent l'école fondamentale était une bonne option. Toutefois, le discours de la Ministre de tutelle est contradictoire." explique notre source
Ces contradictions concernent notamment l'avancement de classe et la passation du test national pour les élèves de l'école fondamentale.
‘’ En 6ème primaire pour être orienté en secondaire, l’élève doit avoir entre 70 et 80% en classe. Mais en 9ème, pour passer le concours national, les points obtenus en classe ne sont pas considerés, C’est-à-dire que même un élève qui a 20 % et qui devrait normalement redoublé passe le concours national, comment ce dernier pourra-t-il avoir les 30% exigés? Ils font passer le test national à des incompetents’’, regrette cet éducateur.
Le manque de matériel dictatique est un autre aspect qui freine les enseignants. Comme l'indique un enseignant qui preste en mairie de Bujumbura, seul un plan du cour leur est donné.
"Nous ne disposons que d'un plan du cour seulement. Par exemple, à L'ETS Kamenge nous ne disposons pas de livres, pas de matériel. Seuls les enseignants décident de la manière dont ils dispensent les cours. La conséquence est que la matière dispensée, n'est pas toujours la même pour tous les élèves." indique notre source
Bien que la Ministre de l'éducation vient de doubler les frais de minerval pour les internes et externes, le manque d'enseignants est aussi à signaler dans toutes les provinces du pays étant donné que plusieurs nouvelles sections viennent d'être initiées.