C’est le ministre en charge de l’énergie et des mines qui a rendu public les nouveaux tarifs de la Regideso. Des tarifs qui pèseront lourd sur les abonnés de la REGIDESO qui souffrent déjà d’une extrême pauvreté, entraînant du coup des disputes entre les clients et les agents de la Regideso. Les premiers réclament plus de Kilowattheure, les seconds essayant d’expliquer qu’il y a une nouvelle hausse.
Ainsi, par exemple pour un ménage qui consomme en moyenne entre 0 et 50kwh par mois, les prix passent de 68 à 82 francs. Et pour ceux qui achetaient 50kwh à 3.400 payeront désormais 4.100 francs. Un ménage ordinaire qui dépensait 17.200 pour 150kwh devra verser 33.100 pour les avoir.
Le Directeur général de la Regideso tranquillise et déclare que la nouvelle hausse permettra de réduire le déficit énergétique.
Selon le Directeur général de la REGIDESO, l’électricité sera désormais à la portée des consommateurs pendant 18 heures par jour. C’est-à-dire de 6 heures du matin à minuit. Cependant, la Regideso a dû vendre 30 Megawatt à la société Interpétrol qui a construit par la suite des centrales thermiques pour couvrir la production d’électricité. Ces centrales consommeront entre 150 et 160 milles litres de carburant par jour. Le Directeur Général de la Regideso, Jéroboam Nzikobanyanka a déclaré que la société Interpétrol assurera exclusivement la gestion du courant électrique pendant 10 ans.
‘’C’est une hausse exagérée. Les ménages par exemple enregistrent une hausse de près de 200%. C’est impensable surtout qu’elle survienne à une période où la population burundaise fait face à une extrême pauvreté. Nous demandons la suspension de cette décision de hausse. De plus, on exige la résiliation du contrat avec l’Interpétrol car il est illégal et coûteux’’, a réagi le président de l’Observatoire de Lutte contre les malversations économiques, Gabriel Rufyiri.