Jean-Bosco Bigirimana est un burundais réfugié au Rwanda depuis 2015. Son calvaire a débuté juste après les élections des conseillers collinaires. A cette époque, il faisait partie des mandataires du parti Uprona non reconnu par Bujumbura, ce qui lui a attiré les foudres du Service national de renseignement burundais qui l’a pris en chasse. Inquiet pour sa sécurité, il ne dormait pas dans un même endroit plus de deux jours de suite jusqu’au 24 Août, date à laquelle il fut victime d’une attaque à la grenade. « La grenade a été larguée tout près de moi vers 19h heure passée de quelques minutes. J'ai été blessé du niveau de la vessie et sur la jambe droite. Nous avons eu quelques soins médicaux mais le personnel médical n'était pas tranquille. Ils avaient peur et craignaient pour leur sécurité car ce groupe d’agents de la documentation, dont le fameux Joseph Mathias Niyonzima dit Kazungu, venaient souvent dans les hôpitaux pour arrêter les blessés. »
Dans un état critique, Jean-Bosco Bigirimana a pu être évacué par un bienfaiteur vers le Rwanda. Malgré les soins médicaux qu’il a reçus, il est toujours souffrant car, faute de moyens, il a dû interrompre son traitement. « J’ai quitté le Burundi pendant la nuit. Aidé par un bienfaiteur, j’ai pu traverser la frontière burundo-rwandaise. J’ai été traité et hospitalisé à l'hôpital militaire de Kanombe. Mais, après quelques semaines, mes bienfaiteurs se sont retirés et j’ai été obligé de sortir de l'hôpital. Je me débrouille comme je peux pour ce qui est des soins, ce qui n’est pas évident avec un statut de réfugiés. »
Pour le moment, il a des difficultés à uriner suite aux éclats de grenade qui ont touché sa vessie. D’où il demande à toute âme charitable de lui venir en aide car son état de santé se détériore de plus en plus. « Je souffre énormément surtout au niveau de la jambe droite qui a été touchée. Je ne peux pas marcher car les nerfs ne fonctionnent pas comme il faut. J'ai souvent des crampes. J'ai aussi beaucoup de douleurs au niveau de la vessie. C'est vraiment pénible pour moi lorsqu'il faut aller au petit besoin. Je demande aux organisations humanitaires et à toute âme charitable de m'aider à me faire soigner parce que ma santé se détériore de plus en plus. »