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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’art aide les burundais à reconstruire leurs vies en exil

septembre 29, 2018
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Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Ce proverbe rundi a inspiré certains burundais exilés à Kigali et se sont mis ensemble pour former une association « DUSHAZE », laquelle association les aide à mener un difficile combat pour la vie d’exilé.

L’association « DUSHAZE » a été créée en février 2016 par des burundais à Kigali. Elle a son siège au district de GASABO plus exactement à KIMIRONKO.

 

Selon un des concepteurs de l’idée dont est née cette association, ils avaient un objectif de se créer une occupation. « Au début, nous étions au nombre de 12, mais 6 d’entre-nous n’ont pas pu continuer. Nous sommes restés à 6 seulement, dont 5 femmes et un jeune homme », raconte une mère membre fondatrice.

 

Cette maman révèle que les difficultés au départ étaient liées au manque du capital. « Chacun amenait ce qu’il pouvait trouver. On ne considérait pas ce que l’autre a contribué pour donner sa part. Donc nous le faisions comme des sœurs et frères. Nous étions solidaires et avons évolué dans ce sens jusqu'à présent. »

 

Quand la RPA a visité l’association, nous avons constaté que des produits artistiques sont confectionnés par ces burundais exilés à Kigali. Il s’agit par exemple des sacs à mains pour femmes, des portes monnaies, des bijoux, …« Nous avons des sacs à mains qui s’achètent jusqu'à 25.000 franc rwandais », nous a confié un membre de l’association.

 

A côté de la fabrication de ces objets d’arts, les membres de l’association DUSHAZE forment des burundais et des rwandais qui désirent apprendre de l’art. « Nous le faisons gratuitement et nous sommes contents et fiers de former aussi des rwandais qui nous ont accordés le refuge », s’exprime un membre de l’association.

 

Un rwandais qui effectuait un stage de formation affirme qu’après les séances prévues, il va aller s’installer dans un autre endroit et commencer à appliquer ce qu’il a appris.

 

En évaluant les deux dernières années, ces burundais disent avoir un peu réussi une vie de refugiés. « Il n’y a pas beaucoup d’argent, mais je n’ai plus de stress de manque de sucre pour mes enfants, je ne manque pas de frais de bus et je parviens à nourrir ma famille, sans parler du salaire pour la bonne qui garde mes enfants. », se réjouit une maman parmi les membres de l’association.

 

Coté des clients, une maman contactée dit avoir acheté un sac à main un jour chez cette association et que ses amis ont beaucoup apprécié la façon dont il est confectionné. « Depuis, une fois à Kigali, je cherche de l’argent pour en acheter quelques uns afin de les offrir à des amis comme cadeaux. »

 

Une autre burundaise de Montréal au Canada encourage les membres de l’association et promet que, à chaque fois qu’il sera possible, elle appellera ses amis à acheter ces produits de l’art burundais comme elle l’a fait la dernière fois qu’elle était à Kigali. « C’est l’une des façons de les soutenir. », affirme-t-elle.   

 

Malgré leur détermination, les membres de cette association ont des défis. « D’abord, nous n’avons pas de marchés permanents d’écoulement. Ensuite, nous n’avons pas de matériel suffisant pour une production améliorée. Troisièmement, nous avons des difficultés chaque mois à payer le loyer. », regrettent les membres de cette association qui demandent à toute âme charitable de les assister pour chercher le marché et les aider à payer le loyer.

 

Article de presse sur l’émission TURIHO du 10/04/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.

 

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