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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des réfugiés burundais créent de l’emploi au pays d’accueil

septembre 28, 2018
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Annick Mugisha, réfugiée burundaise au sud du Rwanda a retracé son chemin pour continuer à subvenir à ses besoins en exil. Elle est actuellement propriétaire d’un hôtel. Par quelle voie a-t-elle créée son propre entreprise ? Quel est son mode de fonctionnement ? Quel bilan dresse-t-elle depuis que son hôtel a vu le jour ?

Certains réfugiés burundais ont bel et bien compris que la vie doit continuer malgré qu’ils soient en dehors de leur pays. Parmi eux, se trouve Annick Mugisha, habitant actuellement le district de Huye, c’est au sud du Rwanda.

 

C’est à l’entrée de son hôtel, qu’on découvre Annick Mugisha. Elle porte son enfant âgé de deux mois et demi seulement sur le dos, aidant en même temps ses employés à accueillir des clients.

 

‘’ J’ai fui mon pays  le 24 Juin 2015. Mes premiers jours de refuge, je les ai passés à Kigali mais le coût de la vie y est cher, par après, j’ai pris la décision de déménager vers Huye,’’ explique Annick Mugisha

 

Arrivée à Huye, elle a opté d’ouvrir un bar-restaurant avec un capital de 300.000 franc rwandais, soit un peu plus de 300 dollars américains ; un capital qu’elle a eu grâce à un bienfaiteur : ‘’Malheureusement, ma santé ne se porte pas bien mais aussi on travaillait à perte, j’ai été contraint de fermer mon bar.’’ Annick Mugisha ajoute que le Haut-commissariat pour les réfugiés l’a fortement aidé à se faire soigner.

 

C’est à travers un projet soutenu par le HCR, qu’Annick Mugisha a pu se relever pour se lancer encore une fois dans le business. Cette fois-ci, elle a opté d’ouvrir un hôtel. ‘’ Je mène actuellement bien ma vie. Des difficultés  ne peuvent pas bien sûr manquer, par exemple, les taxes sont plus élevés.’’

 

Annick Mugisha indique qu’avant, elle quémandait pour survivre. Mais depuis qu’elle est propriétaire d’un hôtel, il y a un léger mieux. Ses chiffres d’affaires qui avoisinent maintenant 5.000.000 de franc rwandais (un peu plus de 5000 dollars) l’aide à pouvoir payer le loyer de la maison où abrite son hôtel, sa maison d’habitation et ses employés.

 

Les conditions que le secteur de l’hôtellerie exige actuellement ne lui facilitent pas la tâche : ‘’ Il nous sera difficile de les mettre en exécution car on n’a pas assez de moyens financiers. ’’

 

Annick Mugisha indique recevoir des formations bénéfiques de la part de l’association Inkomoko, dont elle fait partie. ‘’ C’est l’association Inkomoko qui m’a aidé à mieux m’organiser dans mon travail quotidien surtout comment épargner de l’argent.’’

 

Motel Isange, source de revenu aussi pour les rwandais

 

Dès son ouverture, Motel Isange logeait 6 personnes, maintenant plus de 20 personnes peuvent héberger dans cet hôtel se trouvant au sud du Rwanda.

 

Les employés de Motel Isange indiquent que leur travail est d’une importance capitale : ‘’ Je parviens à payer le loyer de ma maison et les frais scolaires de mes enfants. Franchement, je suis bien rémunéré, ‘’ témoigne un des employés d’origine rwandaise.

 

Annick Mugisha lance un appel aux autres réfugiés de ne pas croiser les bras mais plutôt de s’atteler au travail : ‘’ On ignore à quand la fin de la crise politique qui secoue notre pays, mettons-nous au travail, pour éviter de quémander pour survivre. ‘’

 

Article de presse sur l’émission TURIHO du 14/08/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.

 

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