La RPA a visité Didier ARAKAZA, un burundais réfugié vivant dans la capitale Rwandaise. Avant qu’il ne quitte le Burundi, il était enseignant. Arrivé au Rwanda, il a manqué de travail, et a dû apprendre le métier de couture, métier qu’il exerce aujourd’hui.
Agé de 30 ans, ce réfugié burundais travaille dans un atelier de couture tout prêt du marché de KIMIRONKO, c’est dans le district de Gasabo. « Quand je suis arrivé à Kigali en 2016, j’ai manqué de travail. La Maison Shalom a lancé un appel pour ceux qui souhaiteraient apprendre les métiers, et je suis allé me faire inscrire. J’ai appris la couture pendant 6 mois. Franchement, je ne pouvais point m’imaginer que je deviendrais couturier un jour », raconte Monsieur Arakaza en précisant qu’il a choisi la couture pour aller dans le sens du programme du Rwanda, lequel programme appelle les rwandais à rompre avec les habits d’occasion, et fait la promotion des nouveaux modèles.
Ce burundais fait savoir que les débuts n’ont pas été facile, mais qu’avec le courage, il est parvenu à tenir. ’’Au début, malgré que je sache bien la couture, c’était vraiment difficile. D’abord, je n’avais pas de clients. Il a fallu que je développe mes relations avec les gens, je tissais des contacts sans rien négliger. Mais actuellement, je suis bien, je parviens à me payer le loyer et la ration, j’assiste aussi certains membres de ma famille qui se trouvent au camp de Mahama’’, ajoute-t-il.
Parmi les clients rencontrés à cet atelier de couture, il y avait des burundais. Ils disent apprécier le service rendu par cet ancien enseignant devenu couturier. Entre-autre, ils parlent du respect des rendez-vous fixés.
Bien qu’il ait réussi à essayer une nouvelle carrière pour survivre en exil, des obstacles freinent son évolution. Il s’agit effectivement d’un manque de machine à coudre moderne, ainsi que les documents de voyages pour aller importer des tissus de bonnes qualités en Ouganda où ils moins chers. ‘’Ici, j’ai une machine que j’acheté 80.000 franc rwandais équivalent à 100 dollar américains, alors que la machine moderne coute 450.000 franc rwandais soit un peu plus de 500 dollar, Ce montant est énorme. Mais c’est une machine qui facilite la rapidité et la qualité du travail. Et comme il y a ceux qui en ont, les clients confient souvent du travail à ceux-là même ‘’, termine ARAKAZA Didier en émettant le souhait d’avoir un jour cette machine moderne.
Ce burundais exilé à Kigali conseille aux autres burundais de ne pas négliger le travail sous prétexte qu’il ne correspond pas à leurs qualifications. Didier ARAKAZA se dit être prêt à apprendre ce métier à tout burundais qui en a l’envie, et ce, gratuitement.
Article de presse sur l’émission TURIHO du 25/09/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.