Ces chrétiens catholiques du camp de Nduta révèlent qu’ils se sont serrés la ceinture afin de pouvoir construire une Eglise digne de ce nom. Mais après deux ans de contributions, ils ignorent toujours ce que leur prêtre a fait de leur argent qui s’évalue à plus de 20 millions de shillings. Raison pour laquelle ils ont opté à manifester ce dimanche en signe de contestation. « Les chrétiens se sont révoltés car il leur a menti depuis longtemps. Il disait toujours que les matériaux étaient en cours de route. Les chrétiens en ont alors eu assez. Ils donnent leur argent et le prêtre s’arroge le droit de le dépenser sans en rendre compte au comité. Ils lui ont même demandé de mettre au moins des tentes en guise de toiture, mais il a continué à les ignorer. Les chrétiens se sont alors organisés et ont pu couvrir leur Eglise. »
Au lieu de leur fournir des explications, ledit prêtre a fait appel à la police tanzaniene. Selon notre source, cette dernière, après avoir été mise au courant de la situation, a recommandé au prêtre d’organiser d’urgence une réunion avec la représentation de ces chrétiens afin de vider cette question. « Ils nous ont dit que ce mercredi, il y aura une réunion entre nos représentants et ce prêtre. Nous sommes confiants et nous espérons que les prières et le culte vont pouvoir reprendre. Les policiers se sont très bien comportés avec nous. Ils sont venus avec des gaz lacrymogènes mais ils ne s’en sont pas servis. Ils nous ont juste dit de rester tranquilles. »
L’Abbé Cléophace indexé dans ce dossier de détournement de fonds réfute catégoriquement ces accusations. Quant à la question de savoir pourquoi il ne veut toujours pas discuter de cette question avec ses paroissiens, il nous a signifié qu’il n’était pas le porte-parole de l’Eglise Catholique pour s’exprimer là-dessus.