Situé à 18 kilomètres de la capitale Kigali, le bar a été appelé Barnea comme l’ancien bar d’un des actionnaires, un bar qu’il avait au Burundi au centre de la ville de Bujumbura. A l’entrée, les anciens clients de Barnea Bujumbura sont frappés par la ressemblance entre ces deux bars.

Le bar a été ouvert au début de cette année 2018 pour relever leur vie quotidienne, confie un des actionnaires. Habitués du commerce et particulièrement des bar-restaurant, les deux burundais n’ont pas eu de difficultés à s’organiser et pouvoir démarrer. Avec le petit capital de départ, Barnea Ntarama est un bar-restaurant sans salle de réception de fêtes comme celui Bujumbura. Le choix s’est imposé suite aux  demandes de la localité, précise les propriétaires qui, toutefois, rassurent qu’ils sont à mesure de fournir ces autres services.

Sept mois après le début de l’activité, les propriétaires se disent satisfaits. ‘’ Nous sommes financièrement indépendants. Malgré notre statut de réfugiés, nous parvenons à satisfaire les besoins de nos familles sans attendre une quelconque  assistance’’, se réjouit l’un des deux actionnaires.

Barnea, source de revenus chez les familles tant burundaises que rwandaises

A part les fournisseurs des boissons et produits alimentaires à ce bar, à Barnea il y a 7 travailleurs. 5 burundais et 2 rwandais. Parmi les 7, 3 sont mariés.

Un de ces burundais qui travaille à Barnea, marié et en exil depuis déjà deux ans, remercie ces deux burundais d’avoir eu cette initiative et surtout de l’avoir concrétisée. Grâce au travail qu’il a eu à Barnea, son salaire allège les difficultés auxquelles lui et sa famille font face au quotidien.

Pour sa part, une serveuse rwandaise apprécie l’attitude de ces burundais en exil chez eux. ‘’Nous les travailleurs, sommes tous traités de la même façon, burundais et rwandais. C’est une attitude que j’ai beaucoup aimé chez eux. Même les clients sont tous traités de la même manière sans discrimination sur base de nationalité’’, estime la rwandaise qui ne manque pas d’encourager ces burundais ainsi que d’autres qui auraient des projets similaires.

Barnea, un bar classé VIP à Kanzenze

Muni d’un poste téléviseur, d’un jeu de Billard et d’une propreté notoire, le bar-restaurant Barnea est apprécié à Kanzenze, la zone de la commune Ntarama où est situé le bar. ‘’ Le bar est très propre. Ils ont de bons services et surtout nous les bénéficions à des prix très abordables. C’est le meilleur bar que nous avons ici à Kanzenze. Après les heures de service, nous y allons presque tous les jours’’, nous a confié un habitant de Kanzenze qui ne s’est pas empêché de souligner la bonne cohabitation des burundais de cette localité.

Tout n’est pas rose. Les taxes appliquées au Rwanda restent un handicap pour ces réfugiés et actionnaire de Barnea. ‘’ Les taxes appliquées ici au Rwanda sont très élevées. Nous avons aussi des difficultés à trouver des moyens financiers pour relever notre capital’’, nous a confié en terminant, un des actionnaires qui se dit toutefois encouragé par les éloges qu’ils récoltent que ce soient de la part de leurs clients que de leurs travailleurs.

Article de presse sur l’émission TURIHO du 24/04/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.