« Le relevé des factures de la consommation de l’eau est problématique à la Régideso. Cette opération peut passer toute une année sans faire de relevés et facturer les consommations de l’eau », déplore Noël NKURUNZIZA, secrétaire général et porte-parole de l’Association Burundaise des Consommateurs (ABUCO). Il affirme que ce retard des factures n’est pas sans conséquences. Il indique qu’une facture cumulée à la Régideso met le consommateur dans une tranche trop chère étant donné que la facturation est échelonnée selon le niveau de la consommation. Il précise que le responsable de cette erreur est la Regideso.
Noël NKURUNZIZA d’ajouter que lorsqu’un client va acheter de l’électricité, la Régideso refuse de faire ce service au consommateur n’ayant pas encore réglé la facture d’eau alors que celle-ci ne leur est pas encore parvenue. « Le consommateur est sanctionné par la faute de la Régideso » a-t-il indiqué. Le paiement des amendes et les demandes de moyens de déplacements imposés par la Régideso pour rebrancher les équipements de comptage et facturation quand le consommateur n’a pas payé à temps est l’une des conséquences dont le consommateur est victime, selon toujours le secrétaire général et porte-parole de l’ABUCO.
Pour Noël NKURUNZIZA, ce retard est l’un des facteurs qui montrent comment cette société est mal gérée. Il affirme que certains matériaux de raccordements sont achetés par les clients alors que c’est la Régideso qui devrait s’en charger. Le grand problème de la Régideso, selon Noël NKURUNZIZA, est qu’il n’y a pas de représentants des consommateurs syndiqués dans le conseil d’administration de cette société. D’où une refonte de l’organisation administrative et technique de cette société s’avère nécessaire.
Toutefois, le 12 Juillet 2018, Siméon HABONIMANA, Directeur Général de la Régideso, a donné des éclaircissements à ce sujet aux quelques médias invités lors d’une descente effectuée en Mairie de Bujumbura et sur les collines qui surplombent la capitale. Siméon HABONIMANA a annoncé que le retard dans les facturations est dû à l’insuffisance d’agents releveurs des indices qui sont au nombre de 15. Il tranquillise cependant que le nombre de ces agents sera bientôt augmenté jusqu’à une quarantaine.