La récolte n’a pas été bonne en zone Mukungu, comme l’indique notre source. Les commerçants augmentent les prix au marché comme ils veulent. Les habitants de cette localité se disent désespérés car, même leurs terres leur seront retirées prochainement pour cause d’utilité publique. « Cette année, la récolte a été très mauvaise par rapport à l’année dernière. Et l’année prochaine risque d’être encore pire car les petites terres que nous exploitons nous serons retirées par le Ministre de l’environnement. Ils disent que les alentours de Rukambasi sont réservés à l’élevage des singes. Nous allons mourir de faim. »
Ces habitants disent qu’ils vivent dans une pauvreté sans nom. Nourrir leurs familles, même une fois par jour, n’est plus évident. « Nous nous approvisionnons au marché pour ce qui est de la nourriture. Aujourd’hui, les commerçants fixent les prix comme ils veulent. La situation s’aggrave de plus en plus. En tant que père de famille, si j’arrive à nourrir ma famille au moins une fois par semaine, je remercie le bon Dieu. »
Pour le moment, à Mukungu, un kilogramme de haricot qui coûtait 800 franc burundais s’achète à 1.300 franc. Un kilogramme de riz qui s’achetait à 1.300 se vend actuellement à 2.000 franc. Les pommes de terre sont passées de 600 à 900 franc, tandis que la farine de manioc est passée de 500 à 900 franc le kilogramme. Pour le moment, les habitants de Mukungu demandent aux administratifs de réguler la fixation des prix, car les conséquences se répercutent toujours sur la population.