Les bénéficiaires de cette distribution de farine de soja sont les femmes enceintes, les femmes qui allaitent, les enfants de moins de 6 mois et les adultes malnutris. Chaque personne reçoit 12 kilogrammes. Pour avoir accès à cette assistance, les femmes enceintes doivent présenter leurs fiches de consultations prénatales et les fiches de vaccinations pour les femmes allaitantes.
Les femmes réfugiées bénéficiaires de cette aide indiquent qu’elles n’étaient pas habituées à ce genre d’assistance. « On n’était pas habitué à cette activité. C’est pour la première fois qu’on procède dans ce camp à une distribution en masse de farine de soja aux femmes les plus nécessiteuses. Cette assistance est le résultat de la dernière visite du haut-commissaire du HCR. On avait promis de la bouillie pour les personnes les plus nécessiteuses, notamment les femmes enceintes et celles qui allaitent, afin d’améliorer notre ration alimentaire comme on le fait dans d’autres camps de réfugiés.»
La distribution en masse de cette farine de soja a entrainé cependant, depuis l’avant-midi de ce vendredi 11 Mai, une manifestation des femmes qui dénoncent des cas de détournement. «Nous avons été étonnées quand ils ont pris la décision de nous renvoyer dans nos villages respectifs pour être recensé afin de recevoir des jetons. C’est une façon de nous distraire afin de détourner cette assistance. Les distributions sont généralement faites au poste de santé du camp de Lusenda. C’est pour cette raison qu’il y a eu des manifestations.»
Ce vendredi dans la matinée, ces femmes du camp de Lusenda ont bloqué la circulation routière pour manifester leur mécontentement. Cependant, la police congolaise, la Commission Nationale chargée des questions des Réfugiés et le HCR sont intervenus pour calmer la situation.