8.500.000 francs burundais, c'est le montant que les commerçants réunis au sein de l'association SIMAROC disent avoir versé dans les caisses de la Banque de la République du Burundi pour démarrer les travaux d'extraction du sable et de moellon dans les communes Matana, Mugamba et Rutovu toutes de la province Bururi. Ces activités ont commencé au mois de mars de cette année. Les populations de ces communes dénoncent l'augmentation exagérée des prix de ces matériaux.
« Nous sommes dans la désolation suite aux prix des matériaux de construction qui ont grimpé. Une benne de moellon qui était à 60 mille francs s'achète maintenant à 80 mille. Une benne de sable est passée de 50 mille francs à 75mille. Nous somme dépassés. »
Ceux qui avaient le projet de construire disent être découragés. Même les propriétaires des chantiers ont suspendu leurs activités.
« Ceux qui avaient commencé à construire ont été obligés de suspendre les travaux. Nous demandons aux autorités chargées de protéger la population de se lever pour que cette association ne continue pas à exploiter la population. »
Au sein de l'association SIMAROC, ils indiquent qu'ils ont majoré les prix de ces matériaux de construction afin de ne pas travailler à perte. Mis à part le montant versé dans les caisses de l'Etat qu'ils qualifient d'exorbitant, la surtaxation dont ils font l’objet vient également empirer la situation. Témoigne Alexis KWIZERA, un des membres de l'association SIMAROC. « Il y a de l'argent payé pour les taxes communales, celui pour les quittances et une autre taxe pour les ouvriers. Ceux qui se lamentent ne savent pas ce qu’on endure pour pouvoir être opérationnel. »
L'association SIMAROC a un contrat d'une année pour extraire le sable et le moellon, de mars 2018 à mars 2019, un contrat qui peut être renouvelé en cas de besoin.