Les inondations qui ont frappé les quartiers de Kiyange et Sabe ce samedi 28 avril 2018 en Mairie de Bujumbura ont laissé derrière elles plusieurs dégâts, tant humains que matériels. Un enfant qui serait originaire de Kiyange a été repêché mort, noyé aux abords du quartier 10 à Ngagara dans l’avant midi de ce lundi. 325 maisons ont été complètement détruites, 186 autres partiellement détruites au moment où 416 autres risquent de s’écrouler, laissant plus de 2.500 personnes sans logement. Ces dernières essaient de se trouver un abri tant bien que mal. C’est ainsi que des familles entières ont investi des salles de réception, des jardins d’hôtels et autres places vides pour trouver ne fut-ce qu’un endroit où installer une moustiquaire. Plusieurs endroits demeurent inaccessibles car les routes desservant ces quartiers affectés sont impraticables.
Selon Pascal NDAYISHIMIYE chef de quartier adjoint de Kiyange 1, la situation s’est empirée lorsqu’une des digues de la rivière Mutimbuzi a cédé, faisant sortir cette dernière de son lit. Pour lui, si rien n’est fait pour reboucher la digue, la situation ira de mal en pis car la rivière de Mutimbuzi est alimentée par d’autres petites rivières qui font que, même s’il pleut ailleurs, les habitants de Kiyange et du site Sabe se retrouveront toujours sous les eaux.
Des dangers de plusieurs sortes guettent ces victimes. Ce sont notamment des maladies des mains sales et des maladies respiratoires pour ne citer que celles-là. Pour parer aux maladies des mains sales, des équipes de volontaires de la Croix Rouge Burundi sont mobilisés pour la désinfection des lieux où se sont rassemblées ces victimes.
En plus des actions de désinfection, ces volontaires sillonnent les quartiers affectés pour identifier les cas de détresses les plus urgentes. L'objectif est d’apporter de l’aide, administrer les premiers secours et orienter les cas les plus graves vers les centres de prise en charge. Les volontaires de la Croix-Rouge du Burundi sont aussi disponibles et engagés à donner le meilleur d’eux-mêmes en vue de sauver des vies. Cependant, l'étendue des besoins reste immense. Plus de 2.000 personnes dont 1.918 enfants et 411 femmes ont urgemment besoin d'abris, de nourriture et de la protection.
Ainsi, une assistance en vivres et non vivres s’avère nécessaire et cela dans les meilleurs délais. Il faut également mobiliser plus de moyens pour réhabiliter les maisons qui ont été détruites.
Le numéro UN burundais se moque de ses citoyens sans abris et en deuil.
Dans un discours prononcé ce mardi en Province Rutana lors de la célébration de la journée mondiale du travail, Pierre NKURUNZIZA a fait savoir que les victimes de ces catastrophes n’ont eu que ce qu’elles méritent car ayant provoqué la colère de Dieu.
« Beaucoup de gens pleurent et sont dans la désolation totale suite à de fortes pluies, des inondations, des glissements de terrains qui bloquent routes et ponts. Des personnes ont été foudroyées, des multitudes de maisons emportées par les eaux des pluies diluviennes. La plupart de ces maisons sont localisées en Mairie de Bujumbura, d’autres plus loin à Mutimbuzi. Savez-vous pourquoi ? Et bien, c’est parce que l’environnement est en colère. Et parallèlement, cela entraine la colère Divine. » Dixit le Président de la République du Burundi.